Gesnerus
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Ges Band 64Book Reviews10.24894/Gesn-en.2007.64006 15.06.2007Gesnerus Band 64:109-150Gesnerus 64 (2007) 109–150 Book Reviews Asúa, Miguel de; French, Roger: A new world of animals. Early modern Europeans on the creatures of Iberian America. Aldershot, Ashgate, 2005. XVI, 257 p. Ill. £ 50.–. ISBN 0-7546-0779-8. Consacré à l’impact culturel de l’intrusion des espèces américaines dans l’histoire naturelle européenne, A new world of animals est un ouvrage original, qui se situe, du dire même de ses auteurs, à la croisée des chemins entre histoire culturelle et histoire des sciences. L’ordre des chapitres suit le fil de la chronologie. Chacun d’eux commence par offrir quelques données sur les découvreurs, et présente le contexte historique et culturel qui les a vu naître. Sans jamais perdre de vue les enjeux mercantiles ou politiques qui sous-tendent les déclarations émerveillées, nous découvrons les réactions de chaque voyageur, ou plutôt ce qu’il entend en communiquer au lecteur. Mais le propos nous emmène bien au-delà de l’analyse ponctuelle: la volonté d’approfondir l’analyse pour dégager une évolution est manifeste. Il s’agit de dégager les étapes du processus de découverte: perception, interprétation, projections imaginaires et assimilation. C’est sur ce point qu’apparaissent tout le bénéfice et l’originalité d’une recherche sur l’«outillage mental» des voyageurs. Il est passionnant d’assister à la confrontation entre la nouveauté et l’héritage antique et médiéval qui forme le substrat des connaissances en matière de plantes et d’animaux à la fin du XVe siècle. Les fruits de cet examen sont précieux: au contact de leurs découvertes, nous prenons la mesure du bagage culturel des voyageurs: les écrits «zoologiques» d’Aristote et de Pline, le Physiologus et les bestiaires, ou encore le voyage de Marco Polo. Les stratégies descriptives des voyageurs se dévoilent alors, illustrées de nombreuses citations: la revendication du statut de témoin oculaire, pour justifier les récits les plus extravagants, les comparaisons avec les animaux européens, la fragmentation de l’animal, qui entrave toute représentation objective de la nouvelle espèce, et donne lieu à des illustrations fantaisistes. Le principe descriptif est celui de la «zoological continuity» (p. 70): tout animal du Nouveau-Monde a nécessairement un équivalent européen. Mais dès la seconde moitié du XVIe siècle, des explications sont avancées sur la diversité des animaux du Nouveau-Monde, devenue incontestable. Ce sont des arguments théologiques – la variété est métaphorique de la puissance créatrice divine, ou des raisons liées aux causes naturelles: le climat explique les différences. Quoi qu’il en soit, la théorie de la supériorité de la faune européenne perdure jusqu’au XVIIIe siècle. Les quelques critiques que nous formulerons, qui se veulent constructives et propres à aider le lecteur à tirer le meilleur parti de ce riche ouvrage, porteront sur l’analyse des sources connexes. Au vu de la perspective adoptée, à savoir étudier le devenir des informations «zoologiques» en provenance du Nouveau-Monde, le risque 109 était de considérer les faits de manière unilatérale: les auteurs font l’inventaire des espèces qui apparaissent dans les histoires naturelles du milieu du XVIe siècle (avant tout les ouvrages de Conrad Gesner, Guillaume Rondelet ou Pierre Belon) et s’en tiennent au constat que cette présence est très faible. Le fait est intéressant, certes, mais l’essentiel eût été de faire la démarche inverse, à savoir étudier l’influence de ces travaux, fruits d’un travail théorique remarquable, sur la conception et la méthode descriptive des ouvrages sur les Amériques. Si dans l’Histoire de la mission des pères Capucins en l’isle de Maragnan … (1614) de Claude d’Abbeville, par exemple, les animaux sont classés selon les trois éléments, l’air, l’eau et la terre, on ne peut se satisfaire de penser, avec Miguel de Asúa et Roger French, que d’Abbeville s’inspire de Barthélemy l’Anglais. Belon a classé les oiseaux selon ce critère dans son Histoire de la nature des oyseaux (1555), et la question de la présentation de la matière, par ordre alphabétique, par «genres» ou par habitats, est au centre des discussions entre médecins naturalistes au milieu du XVIe siècle. On perçoit encore l’influence des réflexions de ces derniers chez José de Acosta, André Thévet ou Jean de Léry, pour ne citer qu’eux, tant au niveau de la terminologie que des fondements théologiques et philosophiques, sans que cela suscite de commentaire de la part de Miguel de Asúa et Roger French. Cela rejoint un reproche plus général que l’on peut adresser à l’ouvrage, à savoir de ne pas avoir assez approfondi la problématique des relations intertextuelles. Miguel de Asúa et Roger French nous révèlent l’existence des emprunts d’un auteur à l’autre, mais on reste sur sa faim quant à la nature de ces échanges: quels sont les critères pour conserver ou éliminer une donnée? L’information subit-elle des aménagements? Quels sont les choix lexicaux au fil des éditions? Il est vrai que ces questionnements dépassent les limites d’un travail unique. Mais peut-être aurait-il fallu suggérer ces pistes pour les études à venir. Dernière remarque enfin, si la bibliographie est étoffée pour les références espagnoles et anglo-saxonnes, elle est lacunaire en ce qui concerne les ouvrages allemands et francophones1. On ne peut se contenter de l’Histoire de la zoologie de Julius V. Carus, qui date de 1880(!), sur Belon, et de La zoologie au XVI e siècle de Paul Delaunay, toujours utile, mais qui a été publiée en 1962 … On devrait trouver dans toute bibliographie sur le sujet les travaux de Jacques Roger sur l’histoire des sciences, de Jean Céard sur les monstres, d’Udo Friedrich ou de Christa Riedl-Dorn sur Gesner, par exemple2. 1 Signalons par ailleurs de regrettables négligences dans la transcription des références en français: d’Abbeville, C., Histoire de la mission […] en l’isle de Maragnan et terres circonvoisins (p. 148); Thévet, A., Vrais pourtraits […] des Hommnes illustres …; Lestringant, F., «L’escursion brésilienne: notes sur les trois premières éditions de l’Histoire d’un voyage de Jean de Léry», (p. 158); Belon, P., L’histoire de la nature des poisons (pour poissons …, p. 161); Thévet,A., Cosmographie universelle (p. 161); Perrault, Ch., Mémoires pour servir à l’histoire naturelle des animaux (p. 227). 2 Céard, Jean, La nature et les prodiges. L’insolite au XVI e siècle en France (Genève 1977, 1996); Friedrich, Udo, Naturgeschichte zwischen artes liberales und frühneuzeitlicher Wissenschaft. Conrad Gessners Historiae animalium und ihre volkssprachliche Rezeption (Tübingen 1995); Riedl-Dorn, Christa, Wissenschaft und Fabelwesen. Ein kritischer Versuch über Konrad Gessner und Ulisse Aldrovandi (Wien/Köln 1989); Roger, Jacques, Pour une histoire des sciences à part entière (Paris 1995). 110 Ces réserves faites, il faut conclure en redisant la double qualité de cet ouvrage: l’ampleur considérable du corpus de textes examinés autorise une synthèse sur l’ensemble des discours sur les animaux du Nouveau-Monde. D’autre part, l’ambition des auteurs, qui n’ont pas craint de déborder largement sur le XVIIe siècle, apporte de précieux éclaircissements sur une période souvent négligée, puisque intercalée entre les grands changements de la Renaissance et l’élaboration de la taxinomie linnéenne, au milieu du XVIIIe siècle. Philippe Glardon, Lausanne Bergdolt, Klaus: Das Gewissen der Medizin. Ärztliche Moral von der Antike bis heute. München, C.H. Beck, cop. 2004. 376 S. I 29.90. ISBN 3-406-52192-4. Das Interesse für die Geschichte der Bioethik ist noch keine Selbstverständlichkeit, obwohl Ethik der Medizin und der Lebenswissenschaften zunehmend gefragt ist. Klaus Bergdolt legt ein Übersichtswerk vor, dessen 39 äusserst informative, konzentriert geschriebene Kapitel die Zeit seit der griechischen und römischen Antike bis in die Gegenwart abdecken.Was mir besonders an diesem Buch gefällt, ist die Aktualität der Fragen, die in den Kapiteln je für spezifische Zeiträume behandelt werden. Es ist das Menschenbild im Zusammenhang von Gesundheit, Krankheit und Heilkunst, Abtreibung, Suizid, assistiertem Suizid und Euthanasie bei Platon und Aristoteles, die Haltung gegenüber Behinderten und unheilbar Kranken in der Antike, die Anatomie, Chirurgie und das Blutige in der mittelalterlichen Medizin, die veränderte Rolle des Arztes als Helfer und als Wissenschaftler seit dem 16. und 17. Jahrhundert, das Verhältnis zwischen Medizin und Religion im 17. und 18. Jahrhundert, die Verantwortung des Staates für die Kranken im frühen Utilitarismus, die antiutilitaristische Bewegung der deutschen Medizin im 19. Jahrhundert, die Frage der Tierversuche und der Humanexperimente, die Entstehung der positivistischen Medizin nach 1920, die Medizin im Dritten Reich und die Erneuerung der ärztlichen Ethik nach 1945 – um nur einige der Themen zu nennen. Bergdolts historischer Ethik-Atlas der Medizin ist ein Publikumsbuch, nicht ein Forschungsbuch, nicht primär für Historiker geschrieben. Obwohl das meiste Material zuverlässig durch Originalquellen direkt belegt ist, bringt es kaum ethikgeschichtliche Spezialfragen. Mediziner und Medizinerinnen werden es genauso schätzen wie Ethiker und Ethikerinnen oder an ethischen Fragen interessierte Laien. Etwas frappiert hat mich die Kürze des Kapitels über die Gegenwart. Auf nur 9 Seiten wird die Zeit seit dem Ende des Zweiten Weltkriegs behandelt. Der Schwerpunkt des Buches liegt, wie der Autor zugibt, auf der Vergangenheit. Das ist das gute Recht des Historikers. Gleichwohl liest sich das letzte Kapitel als tour de force: auf wenigen Seiten von den Nürnberger Ärzteprozessen über die Stammzellforschung bis zu den QALYs und am Schluss zu einer dunklen Prognose eines eigentlichen Triumphes des Utilitarismus, der noch bevorstehe (S. 293). Hier kann nicht allzuviel Differenzierendes erwartet werden. Aber Kritik beiseite und wieder der Leseanleitung des Autors folgend, dass es um die Vergangenheit gehe und es nicht Aufgabe des Buches sei, den ethischen Herausforderungen der Gegenwart gerecht zu werden. Man soll ein Buch daran messen, was es leistet, nicht daran, was es nicht kann und nicht will. (Doch noch eine kritische 111 Frage vielleicht:Wo beginnt für uns «die Vergangenheit»? Erst vor dem Zweiten Weltkrieg?) Bergdolts Buch kann uns eine Vielzahl von spannenden Hinweisen auf die Auseinandersetzung mit der ärztlichen Moral früherer Zeiten vermitteln. Dies hat, wie mir scheint, für die gegenwärtigen Debatten einen unschätzbaren didaktischen Wert. Die Auseinandersetzung mit dem Denken in den verschiedenen vergangenen Epochen verleiht den gegenwärtigen ethischen Diskussionen eine Tiefe, die sie ohne Geschichte der Medizinethik kaum erlangen könnten. Das Spannende ist, dass man in der Vergangenheit nicht einfach auf eine andere Moral trifft, sondern auf Auseinandersetzung. Ethik ist ja nicht mit Moral gleichzusetzen. Es gibt ärztliche Moral, und es gibt Ethik, die sich mit den in der Moral wichtigen Prinzipien befasst. Ethik kritisiert, reflektiert und begründet. Die Geschichte der Medizinethik, die Bergdolt liefert, ist aber keine Geschichte der ethischen Herangehensweisen, also der Methoden der Ethik, sondern eine Geschichte der Auseinandersetzung mit der ärztlichen Moral. Das macht sie praxisnah und verbindet sie mit der gegenwärtigen Beschäftigung mit zum Teil immer noch genau denselben grundlegenden ethischen Fragestellungen wie der nach der ethischen Legitimität von Sterbehilfe oder von Schwangerschaftsabbrüchen. (Zu diesen beiden Themen liefert Bergdolt in der Mitte des Buches epochenübergreifende Querschnittskapitel.) In der Vergangenheit, die retrospektiv erläutert, analysiert und zur Diskussion gestellt wird, zeigt sich immer ein Interesse der Gegenwart. Insofern ist die Aussage des Autors, das Buch befasse sich mit der Vergangenheit, eigentlich in einem produktiven Sinn falsch: Die Vergangenheit wird erhoben, aufgehoben in den Stand einer Gesprächspartnerin für die Diskussion der Gegenwart. Das Buch will so dem Trend zu einer geschichtslosen Ethik entgegenwirken, die sich, wie der Autor mit polemisch zugespitzter Feder bemerkt, heute zunehmend szientistisch akzentuiere. Sie will und kann einen Kontrapunkt zu einer Bioethik setzen, die historisch (und damit kultur-hermeneutisch) eher «unmusikalisch» ist. Diese Trendumkehr ist dringend nötig, gerade in den Bereichen der Bioethik, die sich am nächsten an der Agenda der Forschung orientieren und in denen die Illusion vorherrscht, dass der innovative Charakter der Forschung und Technologie eine genügende Garantie dafür sei, dass auch die mit ihr verbundenen ethischen Fragen grundlegend neu seien. Christoph Rehmann-Sutter, Basel Berger, Monika: Proportion bei Platon. Trier, WVT Wissenschaftlicher Verlag Trier, cop. 2003. 253 S. (AKAN-Einzelschriften, 4). I 25.50. ISBN 3-88476-633-3. Few, if any, areas of Plato’s thought have up to now been neglected as much as the doctrine of proportions. This neglect is not circumstantial, but has its roots rather in the fact that the doctrine of proportions transcends the boundaries of mathematics and philosophy in the Corpus Platonicum. Previous investigations on mathematics in Plato have been either philosophically or historically orientated and, as Monika Berger in this new study points out, when authors have succeeded in bringing together philosophy and the history of mathematics the fundamental importance of the doctrine of proportions in Plato’s thought has either been completely ignored or at best only partially grasped. 112 Part of the reason for this neglect is the wide dispersal of the sources which need to be considered and the difficulty in determining stages in the chronological development with any high degree of precision. Assigning a date to the crucial discovery of the existence of incommensurable magnitudes is a well-known example of problems in this chronology. Another instance is the broader question of the contribution of the Pythagoreans to advances in the doctrine of proportions. It is clear that they played an important role not only in respect of music theory but also more generally in their efforts to express things by means of numbers. However, none of their writings have survived and there is considerable uncertainty regarding lines of transmission. Restricting herself exclusively to the doctrine of proportions, Berger investigates the way in which Plato presents the doctrine as a mathematical structure in his works and how he also uses it to describe and explain his philosophical thought. Through her approach she seeks to refute a thesis recently proposed by Arpad Szabó, who has suggested that all the terminology of the geometric doctrine originates from the theory of music. In opposition to this Berger argues that the beginnings of the doctrine of proportions are to be found in Thales and are therefore historically prior to the development of music theory (p. 31). From the numerous places where Plato discusses proportion in the context of mathematical disciplines such as geometry and astronomy it becomes clear that for him the doctrine occupied a firm place in all of them. It was in geometry that the method of placing magnitudes in relation to one another had its origins, but since it was principally a method, and not a subject area in itself, Plato used it elsewhere, too, as a tool of comparing and contrasting (p. 95). Among the areas where Plato takes recourse to the doctrine of proportions, probably the best known is to be found in theoretical philosophy, where ontology and epistemology are structured and systematised by means of the analogies of the cave and the line.A more immediate application of the doctrine is found in Timaeus, where proportions are used to determine the structure of matter.Whereas Empedocles takes the existence of the four elements to be empirically given, Plato seeks to provide a rational explanation, by ordering them according to mathematical principle. Thus, the Demiurg places air and water as mean proportionals between earth and fire, resulting in the relation fire : air = air : water = water : earth (Tim. 32 b3–8). At the root of this, Berger suggests, lies the clear mathematical conception that between two spatial numbers two mean proportionals can be constructed (p. 139). Other areas in which the doctrine of proportions is applied include political theory, art and the theory of music. Ontologically art and mathematics could not be further apart. Painting is for Plato simply a form of copying reality: it stands in the same relation to what it depicts as an image to an idea. As such, it is unable to lead us to reality, thus explaining why not even a well-produced diagram or artefact is able to teach us anything in geometry. Art cannot depict relations of magnitude as they really are. While both painting and geometry concern themselves with such relations, the distinction between the two lies in their respective proximity to the truth (p. 106). The final section of Berger’s book is devoted to the topic of symmetry which already in the Presocratics signified a balance in magnitude and force and was as such primarily a concept employed in natural science. But it acquires a new specifically mathematical meaning in Plato’s later dialogues such as Theaetetus. Whereas the doc- 113 trine of proportions deals with the relation of mathematical magnitudes in general, symmetry describes the state of two magnitudes having the same measure, i.e. of being commensurable (p. 199).As Berger shows, the path from here to ethics is not long. In contrast to Protagoras who declared that man is the measure of all things, Plato assigns this role to God. Correspondingly, the goal of human action must be to act in accordance with the measure of God and to avoid everything which is not commensurate with this measure.The concept of symmetry is therefore altogether more broad than that of proportion which never disavows its mathematical origins. Symmetry is for Plato an ordering structure in almost all areas of life. It signifies among other things moderation, reasonableness, rational calculation and balance “and helps us to discover order in a world full of contradiction and change” (p. 205). In conclusion, Berger’s book is a valuable contribution to contemporary scholarship on Plato. Less radical in its conclusions than recent publications of Szabó, Fowler and Waschkies, Proportion bei Platon stands out through its clear argumentation based on philologically sound knowledge of the sources. It is a book which future discussions on the topic of proportions in ancient Greek thought cannot risk ignoring. Philip Beeley, Münster (D) Bizub, Edward: Proust et le moi divisé. La Recherche: creuset de la psychologie expérimentale (1874–1914). Genève, Librairie Droz, 2006. 296 p. Fr. 53.25; I 41.65. ISBN 2-600-01032-7. Dans son ouvrage classique sur l’histoire de la découverte de l’inconscient, en 1970, Henri Frédéric Ellenberger notait, à propos de Proust, que l’on «pourrait fort bien tirer de son œuvre un traité de l’Esprit qui montrerait ce que serait sans doute devenue la première psychiatrie dynamique si elle avait continué à se développer selon sa ligne propre» (p. 202). Sans reprendre tout à fait Ellenberger, il me semble important de considérer, à la suite d’Edward Bizub, l’œuvre de Proust comme l’aboutissement, non d’une psychiatrie, mais d’une psychologie, plus précisément d’une psychologie pathologique que l’on identifiait à l’époque à une psychologie expérimentale. A cet égard, il faut rappeler que Proust suivait activement les travaux médicaux de son père, Adrien Proust, et qu’il passa en 1895 une licence de philosophie à la Sorbonne, où professaient Victor Egger, auteur de travaux sur la parole intérieure et sur le rêve, et Paul Janet. Ces deux philosophes et psychologues spiritualistes avaient participé, vingt ans auparavant, à une controverse sur une épicière bordelaise, Félida, dont l’observation, écrite par le docteur Azam, avait été lue à l’Académie des sciences morales et politiques. Pouvait-on à son sujet parler de double ou de multiple personnalité et en faire, à l’instar de Taine et de Ribot, une preuve vivante du fait qu’il n’y avait ni unité ni identité du moi? Devait-on au contraire soutenir, avec Paul Janet et Victor Egger, que ce cas n’entamait nullement ce qui apparaissait comme étant au fondement de la psychologie officielle professée dans les lycées? C’est dans ce contexte que les observations de doubles et multiples personnalités se multiplièrent et qu’Adrien Proust proposa un nouveau cas, celui d’un avocat, Emile X …, toujours à l’Académie des sciences morales. Pour reprendre la Tribune médi- 114 cale de 1890, ce cas suscita «une vive attention, témoignant de l’intérêt que les philosophes prennent de plus en plus à certains faits de pathologie nerveuse» (21, p. 202). Adrien Proust y montrait (aidé par son fils frais émoulu de sa classe de philosophie?) qu’il avait une certaine culture philosophique en citant Leibniz. Il décrivait comment Emile, plongé dans une personnalité seconde ignorée de sa personnalité normale, fuguait, se montrait violent, escroquait et volait. Arrêté pour acte de filouterie, celuici bénéficiait d’un non-lieu au motif qu’il n’était pas conscient de ses actes. Félida était gaie, aimable et passionnée dans sa personnalité seconde. Emile, au contraire, dans ses états d’automatisme inconscient, développait un moi sombre et inquiétant, à l’image d’un héros dédoublé contemporain dont le cas «étrange» avait fait en 1886 l’objet d’un récit à succès de Robert Louis Stevenson très prisé de Marcel Proust. Tandis que le neveu de Paul Janet, Pierre, étoile montante de la psychologie pathologique, se montrait prudent quant aux conséquences philosophiques à tirer de l’observation de doubles personnalités dans sa thèse de 1889 sur L’automatisme psychologique, son rival, Alfred Binet, dans un livre de synthèse concurrent publié en 1892, reprenait les thèses de Taine et de Ribot sur le caractère problématique de l’unité du moi. Il mettait en exergue des cas de retour du passé en état second et il prédisait que ce surgissement de personnalités anciennes, jusque-là observé à titre expérimental, pourrait avoir valeur thérapeutique. Il prenait ainsi acte d’un infléchissement possible des psychothérapies. Ce nouveau vocable, introduit en France par Hippolyte Bernheim, renvoyait principalement à des suggestions impératives faites sous ou parfois sans hypnose. Cependant, certains praticiens comme Pierre Janet ou le jeune Freud commençaient à se demander s’il ne fallait pas pratiquer une analyse psychologique thérapeutique plutôt que de vouloir faire cesser sans ambages les symptômes des névropathes. Et à ce compte, il fallait obtenir, par des moyens divers, l’équivalent d’une confession qui prenait souvent la forme d’un retour sur le passé. Thème médico-philosophique dès 1876, les doubles personnalités étaient devenues, à la fin du siècle, un thème académique. On comprend ainsi que Marcel Proust ait eu à traiter en Sorbonne un sujet, proposé par Paul Janet, sur l’unité et la diversité du moi. On comprend aussi que son cousin Henri Bergson, qui représentait alors une relève philosophique du vieux spiritualisme, se soit, au même moment, intéressé au passé et à la mémoire et qu’il ait consacré des travaux à des phénomènes de «souvenir pur» comme le rêve, ou de dépersonnalisation comme les paramnésies. Marcel Proust avait aussi un intérêt personnel à la psychologie pathologique. Il se considérait comme faisant partie de la race maudite – ou du sel de la terre, c’est selon – des nerveux. Il était bien placé pour faire cet autodiagnostic, étant fils de psychothérapeute. Son père avait en effet publié avec Gilbert Ballet en 1897 un livre sur L’hygiène du neurasthénique. Marcel Proust avait lu non seulement le livre paternel dans lequel il ne pouvait pas ne pas se reconnaître, mais aussi, de façon exhaustive, la littérature psychothérapeutique de son époque, notamment Les psychonévroses de Paul Dubois, qu’il alla peut-être consulter à Berne, comme beaucoup de riches névrosés de son temps. Après la mort de sa mère, et à la suite de bien des tergiversations, il fit en 1905 un court séjour dans la clinique du docteur Paul Sollier avant de se retirer dans un hôtel de Versailles puis de commencer à entreprendre ce qui devint La recherche du temps perdu, dont le premier volume parut en 1913.Tel pourrait être, esquissé à très grands traits, le contexte psychologique qui a nourri, théoriquement et pratiquement, l’opus magnum de Proust. 115 Au moment où celui-ci, après avoir été un dilettante, devient un écrivain, la psychologie que l’on vient d’évoquer n’est plus tout à fait actuelle, comme il en a conscience.Ainsi est-ce par le truchement distancié et ironique d’un pastiche du Journal des Goncourt que, dans Le temps retrouvé, Proust fait raconter au docteur Cottard un cas de double personnalité qui pastiche celui d’Emile X … et rappelle Stevenson. Proust ne s’est, de toutes manières, pas intéressé à cette théorie d’avant-garde que représentait en France, dès avant 1914, la psychanalyse. Il a plutôt cherché à retrouver une psychologie perdue. Comme celle-ci a été aussi le terreau de la psychanalyse, on peut comprendre qu’il y ait des parentés entre Proust et Freud. Mais c’est faire un anachronisme que de vouloir comparer frontalement l’un et l’autre, sans passer par le medium d’une psychologie oubliée de beaucoup de commentateurs actuels. Le grand mérite du travail d’Edward Bizub est de partir, à son tour, à la recherche de la psychologie perdue de la Recherche en suivant, de façon précise et informée, les deux fils d’Ariane du moi divisé et de la psychothérapie au sens que ce mot et cette pratique pouvaient avoir à la fin du XIXe siècle et pour Proust. La psychologie retrouvée par l’enquête de Bizub est aussi, dans le récit proustien, une psychologie transformée ou transmuée par la distance qu’introduit l’ignorance d’un narrateur qui est et n’est pas l’auteur. Proust en efface les traces explicites pour la faire découvrir en acte, au long de la Recherche, par celui-ci. C’est pourquoi le fil psychologique de l’œuvre demande à être décrypté de façon minutieuse et multiforme, à travers les allusions et les métaphores proustiennes qui sont comme autant d’échos de lectures presque effacées mais encore présentes. Comme on sait, Proust a laissé de nombreux carnets, cahiers, brouillons et variantes qui permettent d’attester la trace plus explicite ou plus technique d’une psychologie effacée ou estompée au fil des rédactions successives. Ainsi le mot de «suggestion» disparaît-il de la version définitive de l’épisode de la consultation du docteur du Boulbon, le psychothérapeute qui est appelé en renfort au moment de la maladie de la grand-mère dans Le côté de Guermantes et qui présente les nerveux comme étant le sel de la terre. De façon plus centrale, le célèbre incipit de la Recherche qui se passe dans une chambre indéterminée, est situé, d’après certains avant-textes, dans une maison de santé et il reprend des notations d’un carnet de 1908 où intervient le nom de Sollier. Si l’on suit cette piste, tout se passe donc comme si l’ensemble de la Recherche pouvait être lu comme l’histoire d’une psychothérapie très particulière. Edward Bizub montre très précisément comment Proust a pu utiliser, dans sa vie personnelle, les conceptions thérapeutiques du docteur Sollier pour transmuer une cure, qui fut vécue comme un échec médical, en un devenir écrivain qui devint en retour le sujet même de la Recherche. Par contrecoup, les analyses de Bizub peuvent jeter un éclairage intéressant sur la manière dont certains nerveux ont pu investir et transformer leurs psychothérapies et les conceptions thérapeutiques de leur époque, même si, bien entendu, la plupart des névrosés du XIXe siècle ne sont pas devenus Marcel Proust. Edward Bizub se garde de réduire la Recherche à cette seule clef, et il prend soin d’indiquer combien l’œuvre procède par surimpressions. La psychothérapie singulière que narre la Recherche peut être par exemple lue aussi comme une comédie des erreurs. Il n’en demeure pas moins qu’Edward Bizub propose une lecture novatrice du corpus proustien. Il resterait à se demander comment la psychologie des intermittences du moi s’entrelace avec celle du sommeil et des rêves qui parcourt la Recherche. 116 Sans doute enfin pourrait-on, à partir de l’enquête d’Edward Bizub, revisiter la question classique des rapports de Proust et de Bergson. Mais tel n’était pas, à juste titre, le propos de l’auteur. Proust et le moi divisé est, pour conclure, un livre important tant par rapport à une lecture nouvelle de Proust que par rapport à une histoire de la psychologie et de la psychopathologie. De ce dernier point de vue, il répond aux vœux d’Ellenberger, en décloisonnant cette histoire et en l’étendant de plein droit à la littérature. Mais il n’y a pas entre la psychologie et le récit littéraire un rapport d’illustration ou d’application. Même s’il a revendiqué que la Recherche soit un ouvrage «dogmatique», Proust n’a cependant pas vraiment écrit un traité de l’Esprit. C’est ce que montre aussi, avec subtilité, Proust et le moi divisé. Jacqueline Carroy, Paris (F) Chronik der Moulagensammlung und der angegliederten Epithesenabteilung am Universitätsspital Zürich, 1956–2000. Erlebnisbericht von Elsbeth Stoiber. Langnau am Albis, E. Stoiber; Adliswil, Buchdruckerei Zollinger AG, 2005. 95 S. Ill. ISBN 3-907635-03-5. Das Buch der Zürcher Moulagenkünstlerin Elsbeth Stoiber ist nicht bloss, wie es allzu bescheiden im Untertitel heisst, ein «Erlebnisbericht», sondern ebensosehr ein Leistungsausweis über fünfzig Jahre unentwegte Arbeit und eine Dokumentation des jahrzehntelangen Kampfes für die Erhaltung der Zürcher Sammlungen. Hartnäckig wehrte sich Elsbeth Stoiber gegen kurzsichtige Entscheidungen vorgesetzter Stellen und sicherte mit ausserordentlichem persönlichem Einsatz das Überleben der reichen und ausgezeichnet erhaltenen Zürcher Bestände. Dass die Moulagen heute in Fachkreisen wie in der Öffentlichkeit wieder anerkannt und geschätzt sind als anschauliche Zeugen menschlichen Leidens, als Lehrmittel und als Kunstwerke, ist ganz wesentlich Elsbeth Stoibers Verdienst. Die Anfänge der Zürcher Moulagensammlung gehen zurück auf Prof. Bruno Bloch (1878–1933), den ersten Leiter der Zürcher Klinik für Haut- und Geschlechtskrankheiten. Bloch hatte seine Fachausbildung in Wien, Berlin und Paris absolviert und die dortigen Sammlungen kennengelernt. In Lotte Volger (1883–1956) aus Halle an der Saale gewann er 1918 eine hervorragende Moulageuse. Fritz Kolbow, Berlin, hatte sie in die Kunst des Moulagierens eingeführt und ihr das Geheimnis der Zusammensetzung seiner Moulagenmasse anvertraut. Guido Miescher (1887–1961), Blochs Nachfolger, förderte den weiteren Ausbau der Zürcher Moulagensammlung. In seiner Amtszeit erteilte Lotte Volger Unterricht im Moulagieren und sicherte so das Überleben dieser seltenen Kunst. Zwei Schülerinnen übernahmen ihre Nachfolge: Ruth Beutl-Willi von 1950 bis 1956 und von 1956 bis zu ihrem Rücktritt 1999 Elsbeth Stoiber, die nach der Ausbildung zur Chemotechnikerin an der Akademie der Bildenden Künste in Stuttgart die Maler- und Bildhauerklasse absolviert hatte. Elsbeth Stoibers ansprechend gestaltetes und trefflich illustriertes Werk setzt mit der Ausbildung bei Lotte Volger (1952/53) ein. Wir erfahren Näheres über ihre beiden Indienreisen und die Arbeit an der Zürcher Hautklinik, deren Sammlung um die Mitte der 1960er Jahre 1470 Moulagen umfasste. Unter der Direktion von 117 Hans Storck (1910–1983) verlor die Anfertigung neuer Moulagen an Bedeutung. In den Vordergrund trat die Versorgung gesichtsversehrter Patienten mit Epithesen (Gesichtsteilprothesen), eine grosse und dankbare Aufgabe, die Elsbeth Stoiber mit Meisterschaft betreute. Zugleich begann der Kampf für die Erhaltung der Moulagensammlung, deren in Frage gestellte Bedeutung unter den Klinikdirektoren U. W. Schnyder und G. Burg nach und nach neu definiert wurde. Zu den erfreulichen Tatsachen zählt, dass sich unter der Obhut des Direktors des Universitätsspitals Paul Stiefel neue Lokalitäten und neue Aufgaben finden liessen, zuletzt in einem 1993 bezogenen Neubau an der Haldenbachstrasse 14 als öffentlich zugängliches Museum, in dem auch die Moulagen aus anderen Zürcher Kliniken Aufnahme erhalten hatten (vgl. www.moulagen.ch). Der Bericht schliesst dennoch nicht mit einem Happy-End. Zwar lüftet die Autorin das Geheimnis der Kolbow-Volger-Stoiberschen Moulagentechnik. Trotz erfolgreicher Institutionalisierung bleibt jedoch die Sicherung der Zukunft der kostbaren Sammlungen eine pendente Aufgabe. Urs Boschung, Bern Dasen, Véronique: Jumeaux, jumelles dans l’Antiquité grecque et romaine. Kilchberg, Akanthus Verlag für Archäologie, cop. 2005. 332 p. Ill. (Akanthus Crescens, 7). Fr. 75.–; I 49.–. ISBN 3-905083-20-5. Avec cet ouvrage, Véronique Dasen nous livre une synthèse des connaissances actuelles sur la gémellité dans les mondes grec et romain antiques. Comme l’auteure le relève elle-même dans son introduction, si la gémellité dans son expression mythique a été abondamment étudiée depuis la fin du XIXe siècle, ses aspects plus pratiques et quotidiens restaient dans l’ombre. L’étude de Véronique Dasen s’attache à combler cette lacune, en réunissant tous les aspects de la gémellité dans le monde classique en un seul ouvrage richement illustré, accompagné d’une importante bibliographie actualisée sur le sujet. Le livre comprend trois volets: le premier présente l’aspect médical de la gémellité dans l’Antiquité, le deuxième reprend le dossier déjà bien étoffé de la gémellité dans les récits mythiques, avec une approche originale, privilégiant les sources figurées, le dernier tente de comprendre et d’analyser la gémellité au quotidien dans les sociétés antiques, un travail difficile, vu le peu de données à disposition. Les sources présentant les théories et pratiques médicales liées à la gémellité sont éparpillées et disparates. De plus, elles s’échelonnent sur plusieurs siècles, des textes des présocratiques au VIe siècle av. J.-C. à Paul d’Egine, au VIIe siècle apr. J.-C. Il s’agit principalement de traités relatifs à l’anatomie et à l’embryologie, de listes d’observations cliniques commentées et d’ouvrages pratiques sur la gynécologie et les accouchements. L’image de la naissance gémellaire qui ressort de ces textes est double: d’une part, elle est perçue, certes, comme une exception, mais d’ordre naturel (Ecole hippocratique), d’autre part, elle est vue comme un phénomène contraire à la nature et assimilée à une monstruosité (Aristote). On expliquait la naissance de faux jumeaux par la théorie de la superfétation, qui impliquait un comportement sexuel excessif de la part de la mère, voire l’adultère (théorie que l’on retrouve exprimée dans de nombreux mythes). Si les données manquent sur la mortalité périnatale en cas de naissance multiple, on voit cependant dans le traité de Soranos d’Ephèse Des 118 maladies des femmes (Ier–IIe siècle apr. J.-C.), qu’une attention particulière est accordée à ce type de naissances, qui bénéficient de la diffusion de nouvelles pratiques, comme la version de l’enfant in utero. Ce premier volet consacré à la gémellité dans la médecine antique s’achève avec une brève étude anthropologique de sépultures de jumeaux. L’étude de la gémellité dans la sphère mythique révèle aussi une image ambivalente. La naissance de jumeaux est d’une part le signe d’une puissance sexuelle et d’une fécondité exceptionnelles, mais elle est perçue d’autre part comme un phénomène inquiétant: les jumeaux sont souvent le fruit de relations illégitimes, engendrant une souillure qui retombe sur leur mère. Après la présentation de la naissance et de l’enfance de jumeaux, puis de leur vie d’adulte, l’étude analyse l’image complexe et contradictoire de la gémellité dans les mythes antiques: les jumeaux sont tantôt craints, rejetés et mis à mort, tantôt valorisés, héroïsés et déifiés. Les couples gémellaires ont des relations polarisées entre deux extrêmes: tantôt ils symbolisent l’amour fraternel,la philadelphia, comme Castor et Pollux,tantôt ils sont antagonistes,au point parfois d’aller jusqu’au fratricide, comme Romulus et Rémus. Les récits grecs et romains comportent de nombreux topiques gémellaires universels, mais présentent également quelques éléments spécifiques, comme la souillure n’affectant que la mère, la présence d’une femme malfaisante ou d’une déesse lui étant hostile, ainsi que la piété filiale des jumeaux. Les mythes explorent les complémentarités et les antagonismes des paires gémellaires, souvent fondés sur leur double paternité. Si les couples gémellaires mythiques sont nombreux dans l’art et la littérature, la vie des jumeaux réels, par contre, nous échappe. Pour le monde grec, les documents nous donnant quelques indications (épigrammes, monuments funéraires) sont rares et il est difficile d’interpréter cette lacune: manque d’intérêt? Faible occurrence de la gémellité? Sentiments partagés sur ce phénomène? Le tableau est différent dans le monde romain, dès la fin de la République: en effet, sous la République et l’Empire, la naissance simultanée de deux enfants était un événement faste, vu comme le signe de la faveur divine. Les témoignages, textes, épigraphie, monuments funéraires, statuettes en terre cuite, montrent que la politique nataliste impériale valorisant les naissances gémellaires trouve un écho dans tout l’empire, favorisée probablement, dans les provinces du nord de l’Europe par des pratiques et attitudes préexistantes dans les populations celtes et germaniques. Comme tout ouvrage global, qui met en parallèle des discours d’ordre différent sur un même thème et qui en analyse les différents niveaux de pensée, Jumeaux, jumelles dans l’Antiquité grecque et romaine soulève aussi des questions, restant ouvertes pour l’instant, mais qui n’attendent que la découverte de nouveaux témoignages pour trouver peut-être une réponse. Patrizia Birchler Emery, Vésenaz De Waardt, Hans: Mending minds. A cultural history of Dutch academic psychiatry. Rotterdam, Erasmus Publishing, 2005. 312 p. Ill. I 49.50. ISBN 90-5235-180-5. Sein Buch handle in erster Linie von Meinungen und Einfluss der Inhaber psychiatrischer Lehrstühle an den acht holländischen Universitäten im Zeitraum zwischen dem späten 19. Jahrhundert und dem Jahr 2000, schreibt einleitend der Autor. Er 119 stütze sich vor allem auf die Antritts- und Abschiedsvorlesungen dieser Männer, ihre Lehrbücher, Nachrufe etc. sowie Material aus den Universitätsarchiven. Diesem Programm bleibt er methodisch und inhaltlich treu. Dabei kommt eine ganz spezielle Kulturgeschichte zustande, eine Kulturgeschichte der akademischen Psychiatrie am Beispiel Holland, ein Blick auf den geschichtebildenden Einfluss universitärer Organigramme und Ideologien oder einzelner Persönlichkeiten, auf das Gewicht von Freund-, Feind- und Seilschaften und den Waffengebrauch von Theorien. Mending minds enthält fünf Kapitel: Zögerliche Anfänge im 19. Jahrhundert; Etablierung der neuen Disziplin; 1920 bis 1950: «Anything Goes»; Kurzlebiger Triumph der Psychoanalyse und fünftens: Zurück zu den biologischen Grundlagen? Wie immer, wenn methodisch diszipliniert gearbeitet wird, tritt dabei manches besonders deutlich, anderes überraschend wenig hervor. Interessant ist es etwa, im Detail zu lesen, welche Kräfte den Aufstieg der Psychoanalyse zu akademischen Würden befördern halfen: das Aufblühen kinderpsychiatrischer Institutionen (verschränkt mit weiblicher Berufstätigkeit), das Fehlen einer anerkannten psychiatrischen Grundlagenwissenschaft, nachdem die seinerzeitige Neurologie und Hirnforschung als solche nicht mehr zu überzeugen vermochten, ein aggressiver psychoanalytischer Dogmatismus in Wechselwirkung mit Sigmund Freuds systematischer Wissenspolitik. Und schliesslich, im Lauf des Zweiten Weltkriegs, der Zusammenbruch der Hochachtung vor der bis dahin massgebenden deutschen Psychiatrie zugunsten der wissenschaftlichen Orientierung an den USA, wohin zahlreiche jüdische Psychoanalytiker und -analytikerinnen vor dem Nationalsozialismus geflohen sind. In den 1980er Jahren drängten Neurowissenschaften und Psychopharmakologie, welche die Psychiatrie wieder solider als medizinisches Fachgebiet etablieren sollten, die Psychoanalyse wieder in den akademisch-psychiatrischen Hintergrund. Der Logik von De Waardts Quellenauswahl entsprechend tritt ein Einfluss der chemisch-pharmazeutischen Industrie auf die psychiatrischen Opinionleaders nicht in Erscheinung – weder öffentliche Vorträge noch Universitätsarchive werden davon viel berichten. Überraschend marginal erscheint in De Waardts Werk auch die sozialpsychiatrische Bewegung der 1970er und 1980er Jahre, die ja, verschränkt mit der seinerzeitigen Antipsychiatrie, das psychiatrisch-psychotherapeutische Denken nachhaltig beeinflusst hat. Ohne viel aktenkundige Wirkung scheint sie jedoch an den psychiatrischen Lehrstühlen vorübergegangen zu sein. Wie der Autor überhaupt festhält, dass sich die holländische Psychiatrie in der von ihm bearbeiteten Zeit insgesamt relativ stabil und multikulturell entwickelt habe. Mending minds ist durch ein ausführliches Register erschlossen und mit 30 Seiten leserfreundlich organisierten Endnoten versehen. Das umfangreiche Verzeichnis der gedruckten und ungedruckten Quellen, auf denen De Waardts Werk basiert, macht es vollends klar, dass dieses Buch ein Standardwerk zur niederländischen Psychiatriegeschichte ist, das in jede medizinhistorische Bibliothek gehört. Esther Fischer-Homberger, Bern 120 Diagnoses in Assyrian and Babylonian medicine. Ancient sources, translations and modern medical analyses. Translated and with commentary by JoAnn Scurlock, Burton R. Andersen. Urbana, Chicago, University of Illinois Press, cop. 2005. XXIII, 879 p. Ill. $ 150.–. ISBN 0-252-02956-9. Über die Heilkunde in den altorientalischen Kulturen Babyloniens und Assyriens informiert eine Vielzahl von ganz überwiegend in akkadischer Sprache verfassten Keilschrifttexten, die denjenigen, die professionell mit der Heilkunde befasst waren, als Schulungsmittel und Handbücher dienten. Die einschlägigen Texte, deren Niederschriften zumeist in das 1. Jh. v.Chr. datieren, lassen sich in zwei grosse Gruppen gliedern: (1.) Diagnostische Texte, die bestimmten Symptomen eine Diagnose (und Prognose) zuordnen; (2.) therapeutische Texte, die Handlungsanweisungen und Rezepte für die Therapie bestimmter Krankheitsbilder geben. Oft schliessen die therapeutischen Texte nicht nur die relevante Diagnose ein, sondern geben zu Beginn auch eine volle Symptombeschreibung. Der Erschliessung dieses überaus reichen Quellenkorpus für die Medizingeschichte stehen manche Hindernisse entgegen: Die meisten Keilschrifttafeln sind nur fragmentarisch erhalten, so dass die Texte mit Hilfe von Duplikaten mühsam rekonstruiert werden müssen; viele einschlägige Keilschrifttexte sind nur in Abzeichnungen der Tafeln vorgelegt oder bisher gar nicht veröffentlicht worden. Das technische Vokabular, das in der Beschreibung der Symptome verwendet wird, stellt den Übersetzer vor zahlreiche Probleme; Entsprechendes gilt für die Therapieanweisungen, nicht zuletzt für die Pflanzen- und Mineralnamen. Nachdem sich während der vergangenen Jahrzehnte in Erwartung der Vollendung des opus magnum «Die babylonisch-assyrische Medizin in Texten und Untersuchungen» von F. Köcher (Berlin 1963ff.) nur wenige Assyriologen mit dem heilkundlichen Textkorpus beschäftigt hatten, sind in jüngerer Zeit erfreulich viele umfassende Beiträge veröffentlicht worden (etwa M. J. Geller, Renal and Rectal Disease Texts, 2005; N. P. Heeßel, Babylonisch-assyrische Diagnostik, 2000). Die nun von der Assyriologin J. A. Scurlock und dem Mediziner B. R. Andersen vorgelegte Studie bietet gleichsam einen kommentierten kritischen Katalog der in den diagnostischen und therapeutischen Texten belegten Symptombeschreibungen und der ihnen zugeordneten Diagnosen, für den das verfügbare Textmaterial einschliesslich unpublizierter Fragmente umfassend berücksichtigt wurde. Die Autoren haben die Symptombeschreibungen in Gruppen aufgeteilt, die den betroffenen Körperteilen und der Art der jeweils beschriebenen Krankheiten folgen. Die jeweiligen Textpassagen werden in insgesamt zuverlässiger Umschrift und Übersetzung zitiert, ohne dass die zitierten Texte vollständig dargeboten würden. Tatsächlich hätten umfassende Bearbeitungen, zumal der therapeutischen Texte, den Rahmen der Studie gesprengt (hilfreich die Übersicht über die Organisation des ‹diagnostischen Handbuchs›, S. 575ff.). Die Anordnung der Symptombeschreibungen nach modernen Kriterien hat zur Folge, dass jene babylonischen Diagnosen, die eine Krankheitsursache unterschiedlichen Krankheitsbildern mit gemeinsamen «Signalsymptomen» zuordnen (etwa Schadenzauber), über das Buch verstreut an unterschiedlicher Stelle diskutiert werden; dem trägt das Kapitel «Ancient Etiologies: the Naming of Disease Patterns» (S. 429–528) Rechnung, das die Texte v.a. unter dem Gesichtspunkt der babylonischen Diagnosen diskutiert. Das Buch ist insgesamt arm an Fragezeichen, und für einiges (nicht zuletzt in der Einleitung), das als gesichertes Wissen dargestellt 121 wird, hätte man sich eingehendere Begründungen und Nachweise gewünscht. Gleichwohl haben die Verfasser mit ihrem umfassenden Werk eine Schneise in das Dickicht der babylonisch-assyrischen Symptombeschreibungen und Diagnosen geschlagen, die alle weitere Arbeit an den Texten erheblich erleichtern wird.Wie weit sich die einzelnen Zuordnungen der keilschriftlichen Symptombeschreibungen zu modernen Krankheitsbezeichnungen bewähren werden, muss die künftige Diskussion einzelner Textgruppen zeigen, bei der sich Diagnoses in Assyrian and Babylonian medicine jedoch zweifellos als unverzichtbares Referenzwerk erweisen wird. Die Einleitung erschliesst das Buch auch für den Nicht-Assyriologen; doch nur Assyriologe und Medizinhistoriker gemeinsam werden es kritisch benutzen können. Daniel Schwemer, London (GB) Eichmann, Klaus: Köhler’s Invention. Basel, Boston, Berlin, Birkhäuser Verlag, cop. 2005. 223 S. Ill. Fr. 78.–; I 48.–. ISBN 3-7643-7173-0. L’environnement scientifique à l’origine d’une invention ou d’une découverte est malheureusement trop souvent mal connu. Dans ce livre passionnant, l’auteur nous retrace le contexte dans lequel deux chercheurs en immunologie ont mis au point une technologie dans le but de trouver une solution à un problème scientifique et qui a complètement révolutionné le domaine des anticorps. Plus particulièrement, ce livre est dédié à Georges Köhler avec non seulement une description de sa carrière scientifique exceptionnelle, mais aussi avec une présentation de l’homme qui a su rester lui-même, c’est-à-dire un vrai chercheur malgré la gloire du Prix Nobel. Ce livre est divisé en deux parties. La première relate le contexte dans lequel la découverte de Köhler et Milstein a été faite avec tous les imprévus et difficultés inhérents à toute activité de recherche exploratoire. La deuxième traite du travail des années post découverte avec ses difficultés et ses réussites. Dans les années 1970, plusieurs laboratoires en Europe et aux Etats-Unis travaillaient à la compréhension des mécanismes impliqués dans la maturation de l’affinité et dans la diversité des anticorps. A cette époque, plusieurs hypothèses avaient été émises, en particulier par Niels Jerne, sur les mutations somatiques des gènes codant pour les anticorps. Plusieurs modèles animaux avaient été mis au point mais leur utilisation était complexe et les délais d’étude étaient longs. Le défi consistait à mettre au point un modèle cellulaire fiable qui puisse permettre d’étudier l’origine et les mécanismes responsables de cette diversité. De nombreuses lignées cellulaires ont ainsi été mises au point, mais chaque modèle avait ses limites. En 1974, Georges Köhler, qui était un étudiant «ordinaire», studieux mais sans plus, est allé faire un Post Doc à Cambridge dans le laboratoire où travaillait César Milstein. Ces deux chercheurs eurent l’idée, un matin autour d’un café pris dans un couloir, d’appliquer une technique connue de fusion cellulaire afin d’immortaliser une lignée qui produirait des anticorps en continu. Certaines données brutes des premières expériences réalisées par Köhler sont insérées dans ce livre. C’est ainsi que la découverte des hybridomes a été faite. Très rapidement, Köhler et Milstein ont publié leur découverte dans Nature. Ils ont décidé de ne pas breveter leur invention. Cette démarche de protection intellectuelle n’était pas dans l’esprit de 122 Köhler, qui était un vrai chercheur avec le souhait de mettre à disposition des autres chercheurs le potentiel de son invention. Après cette découverte, qui a valu à Köhler et à Milstein d’obtenir le Prix Nobel en 1984, Köhler a refusé les offres de travail faites par les industriels, dont le laboratoire Roche. Il a préféré poursuivre ses travaux sur les mécanismes de la diversification génétique et utiliser la technologie des hybridomes au service de la compréhension des mutations. Très vite non seulement le monde académique mais aussi les industriels ont compris l’intérêt de la technologie des hybridomes à l’origine de la production d’anticorps monoclonaux. Une polémique est rapidement apparue quand des laboratoires et des sociétés ont décidé de breveter les premiers anticorps monoclonaux. Köhler acceptera des postes à Bâle puis à Fribourg en tant que Directeur du Max-Planck-Institut. Finalement, ce chercheur «comme les autres» décèdera d’une maladie cardiaque en mars 1995, maladie qu’il a toujours refusé de soigner. Ce livre permet d’en connaître plus sur la vie d’un chercheur qui a été à l’origine d’une grande découverte et qui malgré cela a toujours su conserver les qualités et les valeurs humaines auxquelles il était profondément attaché. Dominique Bourel, Lille (F) Epidémies & sociétés dans le monde occidental, XIVe–XXIe siècles. Françoise Hildesheimer … [et al.]. Bordeaux, Les Etudes Hospitalières, 2005. 381 p. (Revue Sociologie Santé, 22 juin 2005). I 35.–. ISSN 0998-0113. Les onze travaux qui composent ce dossier monographique nous offrent, dans une perspective pluridisciplinaire et au sein de différents contextes, moments historiques et approches méthodologiques, une lecture plurielle du phénomène épidémique. Françoise Hildesheimer, à partir de la figure et de l’œuvre de Richelieu, montre comment le langage politique utilise des métaphores tirées de termes médicaux liés aux épidémies. Pascal Even, à partir de l’expérience de la lutte contre les épidémies à La Rochelle au XVIIIe siècle, souligne comment leur apparition mettait à chaque fois en évidence des manquements en matière de santé et rappelle le rôle d’orientation des politiques publiques attribuées aux rapports médicaux. Pierre Guillaume, depuis le débat contagion/hérédité apparu à partir du XIXe siècle autour des épidémies, analyse le rôle joué par cette polémique sur le processus de médicalisation et d’avancée des courants hygiénistes, ainsi l’apparition de mesures eugéniques destinées à marginaliser et réprimer, partant de la théorie dégénérationniste, les victimes des maladies sociales. De son côté, Jean-Pierre Goubert, dans son étude sur les campagnes de vaccination contre la variole menées en Algérie au XIXe siècle, souligne l’importance du facteur culturel. Le choc des civilisations et leurs différentes interprétations sur la santé et la maladie expliqueraient l’échec de la vaccination auprès de la population arabe. Partant d’un point de vue plus global, l’immunologiste Norbert Gualde, à travers le rôle joué par l’immunologie au cours du processus d’évolution des agents infectieux, analyse les aspects communs, microbiens et humains présents au cours des épidémies, tout en soulignant le rôle de l’être humain comme responsable principal de leur diffusion. Ce même auteur, avec le médecin Luc Hessel et l’historien Stéphane Barry, aborde le thème des pandémies grippales. On souligne l’intérêt de connaître 123 l’histoire naturelle de la grippe pour essayer d’éviter l’apparition de nouvelles contagions, mais on reconnaît la difficulté d’éviter de futures pandémies et on mise sur une concentration des efforts pour tenter de produire des médicaments et vaccins plus efficaces. L’historien Olivier Lepick analyse le processus de configuration de la menace épidémique que supposent les armes biologiques et souligne le besoin de bénéficier de la coopération internationale pour pouvoir la contrôler. De leur côté, les médecins Catherine Rigeade et Michel Signoli fixent les critères pour définir les sépultures de catastrophes naturelles qui accompagnent en principe les crises démographiques. Le dossier est complété par trois travaux qui traitent, à partir de la perspective actuelle, de problèmes épidémiques à caractère émergent et réémergent. Le sociologue Gérard Fabre analyse le traitement médiatique suscité par l’apparition du Syndrome Respiratoire Aigu Sévère (SRAS). La peur de la contagion continuerait à démontrer un fort rendement social alors que la trivialité médiatique et le discours scientifique en matière de santé ne seraient pas forcément diamétralement opposés. L’économiste Denis-Clair Lambert rappelle la catastrophe démographique et économique causée par le sida dans les pays africains, tout en soulignant que pour dépasser la pandémie, il est nécessaire de parvenir à une stabilité politique qui passe par la tolérance interethnique et interreligieuse. Pour sa part, Michèle Capdepuy, professeur de microbiologie, explore les raisons qui font que sont encore d’actualité au XXIe siècle les épidémies liées à la consommation d’eau et souligne comment la gestion de cet élément important continue à être un point en suspens. Il s’agit, en définitive d’un ensemble inégal mais intéressant de travaux qui mettent en exergue la diversité des facteurs ayant une incidence sur l’apparition, la diffusion et le contrôle des épidémies et son intérêt pour évaluer le niveau de cohésion des sociétés touchées ainsi que leur capacité de réponse, sans oublier l’utilisation idéologique de ces évènements ou les mécanismes de contrôle social qui peuvent en découler. Josep Bernabeu-Mestre, Alicante (E) Euler, Leonhard: Commentationes physicae ad theoriam caloris, electricitatis et magnetismi pertinentes. Ed. Patricia Radelet-de-Grave, David Speiser, appendicem add. Karine Chemla. Basilae, Birkhäuser, 2004. CXCV, 414 S. Ill. (Leonhardi Euleri Opera omnia. Ser. 3, opera physica, miscellanea). Fr. 248.–; I 165.–. ISBN 3-7643-1469-9. Dieser neueste Band der Euler-Edition, Nr. 10 der dritten Reihe mit seinen physikalischen Werken und Publikationen vermischten Inhalts, umfasst neben fast 200 Seiten Einführung insgesamt elf Artikel über Wärme, Elektrizität und Magnetismus, sieben davon aus Leonhard Eulers eigener Feder, vier weitere von seinem Sohn Johann Albrecht. Dass letztere in den Band aufgenommen wurden, rechtfertigt sich u.a. damit, dass verschiedentlich vermutet worden war, eigentlich sei sein Vater Autor dieser Beiträge, obwohl die Herausgeber diese Vermutung (auf S. XLIXff.), gestützt auf die Untersuchungen von Rod Home, ins Reich der Legende verweisen. Qualitativ fallen die langatmigen und vergleichsweise unklaren Beiträge des unbekannt gebliebenen Euler-Sohns jedoch stark gegen die konzisen Aufsätze des nicht umsonst berühmten Vaters ab. Leider sind auch die editorischen Einführungen von 124 ebensolch unterschiedlicher Qualität: Ein methodisch und inhaltlich ausgezeichnetes Addendum durch die Pariser Mathematikhistorikerin und Sinologin Karine Chemla speziell zu den Techniken der sphärischen Trigonometrie in Eulers Aufsätzen sowie ein hilfreicher Kommentar von Patricia Radelet-de-Grave zu den Aufsätzen beider Eulers zum Magnetismus werden leider sekundiert von den durchaus nicht heutigen Standards entsprechenden Kommentaren David Speisers. Dessen oft aus der Perspektive heutigen Wissens zur Wärme- und Elektrizitätslehre heraus formulierten Eindrücke zu Eulers Äusserungen müssen einem wissenschaftshistorisch geschulten Lesepublikum, das die grösste Gruppe der intendierten Leserschaft dieses Bandes darstellen dürfte,übel als Whig-Historiographie aufstossen.Da werden beispielsweise Eulers Beiträge über Wärmelehre unter der Kategorie «works on thermodynamics» zusammengefasst, obgleich dies eine disziplinäre Bezeichnung ist, die erst Mitte des 19. Jahrhunderts auftrat. Die neuesten in Anmerkungen angeführten Sekundärquellen stammen aus den 1980er Jahren; viele wichtige Arbeiten und Einsichten nicht nur der neueren Zeit sind überhaupt nicht berücksichtigt und entsprechend viele «Heuler» finden sich im Kommentar. Besonders deplaziert sind mehrfach auftauchende Entschuldigungen dafür, warum Euler dies und das noch nicht gesehen habe (z.B. S. XXIV, XXVIII, XXXIV), oder z.B. die Versicherung, Euler wäre sicher sehr erstaunt gewesen, wenn er erfahren hätte, dass heutzutage chemische Energie, wie sie im Feuer frei wird, letztendlich dem elektromagnetischen Feld entstamme (S. XIX). Auch die allgemeine Energieerhaltung, deren Vorahnung Speiser Euler mehrfach unterstellt (z.B. S. XIV, XIX), ist erst ein Ergebnis der Naturforschung Mitte des 19. Jahrhunderts – bestenfalls hätte man hier von der Erhaltung kinetischer Bewegungsgrösse oder vis viva sprechen sollen. Auch an anderen Stellen wäre eine nähere Orientierung am Vokabular und Wissen der Zeit angemessen gewesen. Besser gefallen hat dem Rezensenten hingegen der Vergleich zwischen Eulers und Franklins Modellen der Elektrizität (auf S. LII–LVI) und die ergänzenden Kommentare zu Eulers Anleitung zur Naturlehre, die bereits in Band III,I der Edition abgedruckt ist. Der Einfluss der Überlegungen Eulers auf nachfolgende Generationen wird (auf S. CVI–CIX) mit Auszügen aus Publikationen und Tagebüchern belegt, in denen dieser auf Euler explizit Bezug nimmt. Statt eines gemeinsamen Namensregisters wird am Ende der Einführung eines für die dort und am Ende des Haupttextes noch eines nur für die ebenda erwähnten Personen angeführt, obgleich die Überlappung natürlich beträchtlich ist und ersterer wahrscheinlich von den meisten Nutzern des Buches übersehen werden dürfte. Mitten in der Einführung (S. CXX–CXXIV) erfolgt plötzlich der Abdruck eines unveröffentlichten Manuskripts von Euler – an sich lobenswert, da thematisch eng mit den Arbeiten zur Elektrizität von 1755 und 1757 zusammenhängend, aber eigentlich besser im Haupttext der Edition nach den einschlägigen publizierten Arbeiten Eulers (um die Seiten 108 herum) plaziert. Die äussere Ausstattung des Bandes ist wie gewohnt solide, mit einem fein radierten Porträt Eulers (nach einem Gemälde Emanuel Handmanns) vor dem Titelblatt und in der üblichen, ausgezeichnet lesbaren Quarto-Grösse samt breiten Rändern und ausgezeichnetem Papier. Der Rezensent würde sich wünschen, dass in Zukunft auch das historiographische Niveau der editorischen Einführungen durchgehender diesen hohen äusseren Qualitätsmerkmalen entspricht. Klaus Hentschel, Bern 125 Gerodetti, Natalia: Modernising sexualities. Towards a socio-historical understanding of sexualities in the Swiss Nation. Bern [etc.], Peter Lang, cop. 2005. X, 286 p. Fr. 47.–. ISBN 3-03910-461-6. US ISBN 0-8204-7154-2. Cette étude, riche de documents non publiés et conservés aux Archives Fédérales helvétiques (pétitions, rapports et débats des commissions parlementaires et extraparlementaires), se penche sur la construction des normes sexuelles dans la Suisse de l’avant Seconde Guerre mondiale. Elle montre les différents référentiels employés pour qualifier de manière univoque, en dépit du fédéralisme et des clivages pénaux, linguistiques et religieux, la masculinité, la féminité, la jeunesse et l’homosexualité. En effet, l’introduction du Code pénal suisse (CPS), en 1942, permet une unité d’appréciation juridique en matière de crime, de délit et d’infraction, tout comme dans celle de la responsabilité des commettantes et des types de peine. L’auteure centre sa recherche sur les Infractions contre les mœurs (art. 187 à 197 CPS 1942) et se base sur une période allant de 1893, date de la première communication publiée par le mandaté du Conseil fédéral, Carl Stooss (1849–1934), à 1931, date du dernier débat au Conseil des Etats sur cette partie du CPS. La masculinité est sans nul doute constamment représentée par l’ensemble des juristes, experts et parlementaires ayant œuvré au CPS. Toutefois, des associations féminines conservatrices apportèrent leurs contributions par diverses pétitions,ou par leurs éclats dans la galerie du Conseil national lors des débats parlementaires, sur les questions de l’adultère, de l’avortement et de la stérilisation. Encadrée par la théorie dominante de l’eugénisme, la féminité hétérosexuelle est perçue par le prisme de ses capacités procréatrices utiles au devenir de la Nation. Les capacités de discernement des potentielles mères sont soumises à un double critère d’appréciation: la femme se doit d’être la cadette de son époux et préservée des vices. Se joue alors la problématique de la définition de la jeunesse et de sa protection. Les doctrines morales et nationalistes sont renforcées par les éléments biologiques cautionnés par la médecine et contribuent à centrer le CPS sur la sexualité des adolescentes. Ainsi, l’âge de majorité sexuelle permet d’établir une distinction nette sur la question de l’homosexualité. L’âge de majorité hétérosexuelle est fixé à 18 ans pour les femmes contre 20 ans pour les deux sexes dans le cas de relations homosexuelles. Signe de la modernisation des mœurs alimenté par la conception de l’irresponsabilité pénale des malades mentaux (art. 10 CPS 1942), les actes sexuels entre adultes consentants sont dépénalisés dans toute la Suisse contre l’introduction de mesures spécifiques protégeant la jeunesse. Les sources montrent la forte influence des psychiatres sur cette nouvelle conception de la dangerosité des sexualités. Parmi ceuxci, Auguste Forel (1848–1931) s’illustre pour ses conceptions en matière de maladie mentale, d’alcoolisme, de prostitution, de contraception et d’homosexualité, et fait figure de porte-parole d’une approche scientifique des déviances qu’un Etat-Nation moderne, rationnel, se doit d’encadrer. Thierry Delessert, Lausanne 126 Hallers Netz. Ein europäischer Gelehrtenbriefwechsel zur Zeit der Aufklärung. Hrsg. von Martin Stuber, Stefan Hächler und Luc Lienhard. Basel, Schwabe Verlag, cop. 2005. X, 592 S. Ill. (Studia Halleriana, 9). Fr. 98.–; I 68.50. ISBN 3-7965-1327-1. Ce neuvième volume («Réseau de Haller. Un échange européen de lettres savantes au siècle des Lumières»), imposant par sa taille et son érudition, est issu de la collection Studia Halleriana consacrée principalement à l’étude et à l’édition de la correspondance du médecin, poète et naturaliste du siècle des Lumières Albrecht von Haller (1708–1777). C’est une analyse en profondeur du réseau épistolaire hallérien par le biais de l’étude de ses fonctions, de sa structure de communication et du contenu de ses lettres au sein de la République des Lettres, cet espace virtuel réunissant de 1550 à 1750 une communauté d’érudits et de savants. Avec ses quelque 16 981 lettres, dont 13 300 passives rédigées par 1139 correspondants et 50 correspondantes, expédiées de quelque 447 lieux issus de 21 pays européens, la correspondance de Haller apparaît comme une des plus importantes de toute l’Epoque moderne (1492–1792) par sa taille et l’étendue de ses ramifications au sein de l’Europe savante. Elle est comparable à celles du théologien Heinrich Bullinger, des ecclésiastiques Ismaël Boulliau et Johann Kaspar Lavater, et du mathématicien Leibnitz. L’examen détaillé de son contenu et la structure de son réseau, argumentent les auteurs, ne peuvent que servir à la compréhension de la production du savoir médical, botanique et agroéconomique et son échange entre les institutions, journaux scientifiques et sociétés savantes de la République des Lettres. Son analyse permet aussi, entre autres, de donner une vision globale d’Albrecht von Haller et de ses idées au travers de la connaissance de ses différentes facettes qu’il montra à ses correspondants comme magistrat et homme de sciences, mais aussi en tant que jeune marié et père de famille dans sa correspondance privée. Le texte de l’ouvrage, richement annoté, est divisé en deux parties principales, elles-mêmes subdivisées en différents chapitres. Le lecteur pressé appréciera les «Fazit» («Bilan») et «Synthèse» à la fin de chaque section récapitulant l’essentiel de ce qui est dit. La première partie («Le réseau de correspondance d’Albrecht von Haller. Une analyse dans sa totalité») traite du réseau hallérien dans son ensemble. Deux chapitres introduisent ainsi l’historique des relations épistolaires, l’importance et la fonction de la lettre savante au sein de la République des Lettres, et présentent des comparaisons de répartitions géographiques (à l’aide de cartes) de quelques réseaux épistolaires de l’époque moderne. Les chapitres suivants abordent la correspondance de Haller au travers de son historique et sa constitution. Ils comparent aussi de manière détaillée les différentes couvertures géographiques de son réseau épistolaire selon les périodes de sa vie, et dénombrent très précisément à l’aide de graphiques le pourcentage et le nombre de lettres reçues des différents correspondants et selon le lieu d’envoi et la langue utilisée. La position sociale des épistoliers hallériens (répartis en catégories de médecin, magistrat, savant) est étudiée en relation avec les différentes périodes de vie de Haller. En dernier lieu, l’analyse de son réseau en relation avec les institutions (universités, jardins botaniques, bibliothèques) et les sociétés savantes, et le thème de ses lettres, sont présentés et discutés. La seconde partie («Etudes de cas») traite de neuf thématiques propres à Haller vues au travers de sa correspondance: sa maladie, ses rapports avec les femmes, 127 ses consultations à distance comme médecin, son emploi de la langue latine, son activité comme botaniste, ses qualités de polyglotte, ses controverses scientifiques, ses rapports privés familiaux et au sein de la Société économique de Berne. En conclusion, un excellent ouvrage à recommander à tous ceux qui s’intéressent de près ou de loin aux échanges épistolaires, même si cet ouvrage est rédigé en allemand. Patrick Bungener, Genève Hentschel, Klaus: Die Mentalität deutscher Physiker in der frühen Nachkriegszeit (1945–1949). Heidelberg, Synchron Publishers, 2005. 191 S. Ill. (Studien zur Wissenschafts- und Universitätsgeschichte, 11). I 24.80. ISBN 3-935025-80-7. Zur Geschichte der Wissenschaften im Dritten Reich ist in den letzten Jahren intensiv geforscht worden, wozu die Aufarbeitung der NS-Vergangenheit der KaiserWilhelm-Gesellschaft wesentlich beigetragen hat. Mit den neuen Einsichten in die Verstrickungen der Wissenschaften ins NS-Regime hat sich auch die Frage, wie deren Institutionen und Personen nach dem Krieg mit ihrem nationalsozialistischen Erbe umgegangen sind, aktualisiert. In seiner knapp 200seitigen Studie nimmt sich Klaus Hentschel der «Mentalität deutscher Physiker» in der unmittelbaren Nachkriegszeit bis zur Gründung der beiden deutschen Staaten 1949 an.Hentschel will weder anklagen noch rechtfertigen,sondern beschreiben: «Mein Ziel ist das bessere Verstehen, wie damals gedacht und empfunden wurde, weil so begreiflich werden kann, warum so und nicht anders gehandelt (und geschrieben) wurde.» (S.10) In dezidierter Absetzung vom biographischen Genre richtet Hentschel sein Augenmerk auf Kollektivphänomene, auf das Mentalitätsklima der Zeit. Aus Texten in Fachzeitschriften und aus Korrespondenzen versucht er, ein Mentalitätsprofil deutscher Physiker zu extrahieren. Dessen Elemente werden in thematischen Kapiteln aneinandergefügt: vom gespannten Verhältnis zu den Alliierten über Scham,Abstumpfung und Lethargie bis zur fehlenden Sensibilität gegenüber den Emigranten. Dabei gelingt es Hentschel, ein facettenreiches Bild der mentalen Lage der deutschen Physikergemeinde zu entfalten, geprägt durch Unsicherheit und Angst, Verbitterung und Abstumpfung, Selbstmitleid und Sentimentalität. Im Einklang mit der Ausrichtung der Studie kommen neben bekannten auch unbekannte Physiker zu Wort. Allerdings hat auch Hentschel seine bevorzugten Gewährsleute (zu deren Lebenszusammenhängen man gerne mehr erfahren würde). Es sind dies Ernst Brüche, Otto Hahn und Max von Laue sowie die emigrierten James Franck und Lise Meitner. Die Auswahl ist wenig repräsentativ, handelt es sich doch ausschliesslich um Personen, die sich der Vereinnahmung durch das NSRegime ganz oder weitgehend entzogen. Die Analyse der Briefwechsel zwischen diesen Personen gehört aber zu den aufschlussreichsten Buchpassagen. Es wird aufgezeigt, wie sich die Reihen der in Deutschland verbliebenen Physiker nach 1945 schlossen, um die Forschung vor Zugriffen und Auflagen durch die Alliierten zu schützen, und es wird verständlich gemacht, warum selbst unbelastete Personen Fachkollegen «Persilscheine» für die Entnazifizierungsprozesse ausstellten. Eine grundsätzliche Auseinandersetzung mit dem NS-Regime konnte so nicht anders als im Keime ersticken. 128 Die Mentalität dieser «Notgemeinschaft» vermag Hentschel gut einzufangen. Für seine Aussage im Schlussabschnitt, dass «nicht nur eine Restitution des Alten, sondern auch der Neuaufbau demokratischer Strukturen» erfolgt sei, bleibt er den Beleg aber schuldig. Hier zeigt sich eine konzeptionelle Schwäche: Der strukturalistische Ansatz und der kurze Untersuchungszeitraum erlauben es kaum, Veränderungsprozessen auf den Grund zu gehen. Patrick Kupper, Zürich Hofer, Hans-Georg: Nervenschwäche und Krieg. Modernitätskritik und Krisenbewältigung in der österreichischen Psychiatrie (1880–1920). Wien, Köln, Weimar, Böhlau Verlag, cop. 2004. 443 S. I 45.–. ISBN 3-205-77214-8. Das Buch von Hans-Georg Hofer basiert auf seiner geschichtswissenschaftlichen Dissertation und behandelt Aufstieg und Fall der Neurasthenie, eines zeittypischen Krankheitsphänomens der Wende vom 19. ins 20. Jahrhundert. Die kultur- und medizinhistorisch angelegte Studie konzentriert sich geographisch auf die österreichischungarische Doppelmonarchie und zeitlich auf die Jahre zwischen 1880 und 1920. Hofer schliesst an neuere sozial- und psychiatriehistorische Arbeiten, etwa von Joachim Radkau oder Volker Roelcke, an. Der sorgfältig formulierten und überzeugend gegliederten Arbeit gelingt es in einem seltenen analytischen Brückenschlag, die Krankheitsphänomene nicht nur in den kulturpessimistischen Krisendiskurs des Fin de siècle einzubetten, sondern sie auch als materielle Erscheinungen ernstzunehmen. Der erste Teil des Buches behandelt die Verbreitung der Neurasthenie zwischen 1880 und 1914. Hinter der neuen Krankheit stehen nach Hofer die «psychischen Belastungserscheinungen der Moderne» (S. 377), denen bildungsbürgerliche Schichten mit dem diagnostischen Konzept der Nervenschwäche einen sprachlichen Ausdruck verliehen. Der Autor schildert, wie die amerikanische Neurasthenieforschung in Österreich-Ungarn Aufnahme fand, unter anderem in der Nervositätslehre Richard von Krafft-Ebings,und wie die Krankheit in öffentlichen und privaten psychiatrischen Anstalten zunehmend diagnostiziert und therapiert wurde. Diese Institutionen entwickelten sich nach Hofer zu einem modernen psychiatrisch-neurologischen Gesundheitsmarkt. In ihrer popularisierten Form manifestiert die Neurasthenie eine primär männliche Krankheit – ein bemerkenswerter geschlechtergeschichtlicher Umstand, den der Autor unter anderem mit der Mentalitätsgeschichte des Ersten Weltkriegs in Verbindung bringt. Er erkennt in der Pathologisierung der männlichen Psyche den Ausgangspunkt für die massenhafte Kriegsbegeisterung von 1914,die vom Waffengang ein nervenstärkendes «therapeutisches Erlebnis» erwartete (S. 381). Der zweite Teil der Studie ist ganz der Kriegszeit gewidmet und gehört zum Besten, was zur Psychiatriegeschichte des Ersten Weltkriegs vorliegt. Gestützt auf umfangreiche Archivstudien, den zeitgenössischen Fachdiskurs und biographische Erinnerungsschriften, veranschaulicht Hofer den traumatisierenden Alltag des Maschinenkriegs, die medizinische Versorgung der «Kriegszitterer» sowie die ärztlichen Auseinandersetzungen über Möglichkeiten und Grenzen therapeutischer Eingriffe. Dabei verweist die Studie einerseits auf die Brutalität der psychiatrischen Heilverfahren – insbesondere die Elektrotherapie führte zu zahlreichen Todes- und Suizidfällen. Andererseits zeigt Hofer, wie das militärische Postulat nach einer effizienten Thera- 129 pieform letztlich auch die diagnostischen Kategorien verschob. Die neurobiologisch begründete, potentiell schwer therapierbare Neurasthenie geriet im Verlauf des Kriegs zunehmend unter Druck und wurde schliesslich von der Hysterie, einer psychologisch bedingten und mittels Suggestionstechniken therapierten Krankheit, verdrängt. Von dieser Relativierung erholte sich die Neurasthenie nicht mehr – spätestens nach dem Zweiten Weltkrieg gingen die alten Nervenschwächen in den moderneren Stresssyndromen auf. Martin Lengwiler, Zürich Hoffmann, Susanne: Gesundheit und Krankheit bei Ulrich Bräker (1735–1798). Dietikon, Juris Druck+Verlag, 2005. 183 S. (Zürcher medizingeschichtliche Abhandlungen, 297). ISBN 3-260-05464-2. Schweizer Pietist, preussischer Söldner, Heimweber, Garnhändler, Kleinbauer, unverstandener Ehemann, Schriftsteller und Rezipient des zeitgenössischen Aufklärungsdiskurses – Ulrich Bräkers Biographie sprengt die gängigen Standesrollen. Der «literarische Bauer» (Holger Böning) aus dem Toggenburg im heutigen Kanton St. Gallen hinterliess ein schriftstellerisches Werk, das uns heute Einblick in die Welt eines «armen Mannes»1 gewährt und dadurch zu einer wichtigen Quelle für die alltags- und mentalitätsgeschichtliche Forschung geworden ist 2. Susanne Hoffmann fügt mit ihrer in Mannheim eingereichten Magisterarbeit den Bräkeriana einen weiteren Baustein hinzu: die patientenhistorisch motivierte Frage nach «Gesundheit und Krankheit bei Ulrich Bräker». Sie konnte sich dabei auf die im Jahr 2000 abgeschlossene, von Andreas Bürgi besorgte Edition der Bräkerschen Schriften stützen3. Auch wenn deren Quellenwert dadurch etwas eingeschränkt ist, dass Bräkers Autobiographie und vier der insgesamt 29 Jahrgänge seiner Tagebücher nicht mehr im Original vorliegen, sondern nur noch in einer stark redigierten zeitgenössischen Druckversion, so stammt doch der Grossteil der rund 2600 Seiten starken Edition aus Bräkers Feder und bietet, wie die Verfasserin eindrucksvoll belegt, reiches Material zu den Themenfeldern Gesundheit und Krankheit. Hoffmann führt ihre Analyse in zwei grossen Schritten durch. Im ersten Teil der Arbeit widmet sie sich dem intellektuellen Umgang Bräkers mit Gesundheit und Krankheit, wobei sie kapitelweise nach «Verständnis», «Wahrnehmung» sowie «Deutung und Erklärungen» unterscheidet. Im zweiten Teil wendet sie sich dem lebensweltlichen Umgang Bräkers mit der Thematik zu und stellt in zwei Abschnitten sein «Gesundheitsverhalten» und sein «Krankheitsverhalten» vor. Aus der Fülle der Ergebnisse, zu denen Susanne Hoffmann in ihrer Untersuchung kommt, sei hier nur ein Aspekt herausgegriffen, nämlich die Wechselwirkung zwischen Glauben und Krankheitsdeutung bzw. Gesundheitsverhalten. Bräker blieb bis an sein Lebensende gläubig, aber im Zuge seiner Hinwendung zur Aufklärung wurde 1 Lebensgeschichte und Natürliche Ebentheuer des Armen. 2 Zuletzt: Messerli, Alfred/Adolf Muschg (Hrsg.), Schreibsucht. Autobiographische Schriften des Pietisten Ulrich Bräker (1735–1798), Arbeiten zur Geschichte des Pietismus, Bd. 44 (Göttingen 2004). 3 Bürgi,Andreas et al. (Hrsg.), Ulrich Bräker. Sämtliche Schriften, 4 Bde. (München 1998–2000). 130 aus dem strengen, strafenden Gott seiner ersten Lebenshälfte allmählich ein gütiger, sich in seiner Schöpfung manifestierender Gott. Damit wandelte sich Bräkers Deutung von Krankheit, die er immer weniger als göttliche Massregelung für seine eigenen Verfehlungen interpretierte. Zugleich änderte sich auch seine Einstellung zu diätetischen Fragen, die immer weniger vom Verzicht auf die Genüsse des Lebens geprägt war. Da seine Frau, eine strenge Pietistin, ihn auf diesem Weg nicht begleitete, war die Ehe der beiden von zunehmendem Unverständnis geprägt. Dies mag auch ein Grund dafür sein, dass in Bräkers Schilderungen von Gesundheit und Krankheit seine Frau weitaus seltener Erwähnung findet als seine Kinder oder Personen aus dem weiteren Umfeld. Susanne Hoffmanns Arbeit ist nicht zuletzt durch ihren methodischen Ansatz eine lohnende Lektüre für jeden, der patientenhistorisch interessiert ist. Die Verfasserin sichtete das gesamte Bräkersche Werk auf Wahrnehmungen zum – begrifflich weit gefassten – Themenkreis von Gesundheit und Krankheit, wobei sich rund 200 bzw. 700 Nennungen fanden. Diese ordnete sie in ein feinstufig differenzierendes Begriffsund Bezugsraster ein, das eine quantitative Analyse der Auswertungsergebnisse ermöglicht. Eine Diskussion der dabei angelegten Kriterien sowie die ungekürzte Ergebnistabelle finden sich dankenswerterweise im Anhang der vorliegenden Arbeit. Dies trägt nicht nur zum besseren Verständnis der angewandten Methode bei, sondern wird, so steht zu wünschen, auch als Anregung für zukünftige Analysen vergleichbarer Ego-Dokumente aufgegriffen werden. Marion Maria Ruisinger, Erlangen (D) Jakob Ruf, ein Zürcher Stadtchirurg und Theatermacher im 16. Jahrhundert. Hrsg. von Hildegard Elisabeth Keller; unter Mitarbeit von Andrea Kauer und Stefan Schöbi. Zürich, Chronos Verlag, cop. 2006. 301 S. Ill. + 1 Audio-CD (Jakob Ruf. Leben, Werk und Studien, 1). I 28.–. ISBN 3-0340-0767-1. Als frühneuzeitlicher Hebammentröster (Ein schoen lustig Trostbuechle von den empfengknussen vnd geburten, Zürich 1554) ist Jakob Ruf allen MedizinhistorikerInnen ein Begriff. Das sehr viel breiter angelegte Werk und das weitgehend im dunkeln liegende Leben des Zürcher Stadtchirurgen und Hebammenlehrers, der in der ersten Hälfte des 16. Jahrhunderts das Leben der Limmatstadt massgeblich mitgeprägt hat, wird dank der Initiative der Zürcher Altgermanistin Hildegard Elisabeth Keller nun umfassend recherchiert. Aus dem interdisziplinären Forschungs- und Editionsprojekt sollen insgesamt fünf Bände hervorgehen, deren erster kürzlich erschienen ist. Es ist ein ausgesprochen schön gestaltetes, reich illustriertes, für jeden interessierten Laien sowie für Studierende und WissenschaftlerInnen verschiedener Disziplinen lesenswertes Buch. Auf Vorwort und Einleitung folgt als Hauptteil eine aus neun Kapiteln bestehende Biographie Rufs, zu der ausser der Herausgeberin die in Germanistik, Geschichte, Theaterwissenschaften, Kunst- und Medizingeschichte beheimateten Autoren und Autorinnen Andrea Kauer, Seline Schellenberg Wessendorf, Stefan Schöbi und Hubert Steinke beigetragen haben. Ein Verzeichnis der Werke Rufs schliesst sich an. Den zweiten Schwerpunkt des Bandes bildet sodann ein aus vierzig Kurzbeiträgen 131 zusammengesetztes «Panorama zu Jakob Rufs Zürich», das zugleich Katalog einer dem Chirurgen gewidmeten Zürcher Ausstellung ist. Im Anhang findet sich neben Literaturverzeichnis und Abbildungsnachweis eine kommentierte Edition der biographischen Quellen. Vor allem Rezitationen aus diesen Quellen enthält der beigefügte Tonträger. Jakob Ruf (ca. 1505/06 bis 1558) machte trotz seiner sozialen Herkunft und Fremdheit – er stammte aus einer ärmlichen Konstanzer Familie – dank seines Berufes als Handwerkschirurg, seiner Fähigkeiten und Kenntnisse, besonders als Bruch- und Steinschneider, und mancher glücklicher Umstände in Zürich eine steile Karriere als besoldeter Stadtschnittarzt, der mit obrigkeitlicher Billigung in die Domäne der akademischen Ärzte vordrang und Ansehen und Wohlstand erwarb. Als Chirurg, Hebammenlehrer und Arzt verfasste er eine Reihe von Schriften, vom Volkskalender bis zum lateinischen Traktat. Einen Namen machte er sich ausserdem als Theaterautor und -regisseur, der in Zürich vier grosse Theaterspektakel veranstaltete, mit denen er das städtische Selbstbewusstsein stärkte, nach aussen zur Machtstellung Zürichs beitrug und die Reformation unterstützte. Trotz seiner Position und Aktivitäten bleibt die Quellenlage zu Ruf dürftig, auch wenn es den AutorInnen gelungen ist, neue Quellen zu erschliessen.Aus der Not aber machen sie eine Tugend, indem sie das wenige akribisch kontextualisieren und Informationslücken mit anderen Fallbeispielen und Analogieschlüssen füllen und dabei ihren Lesern und Leserinnen durch die Reflexion von Quellenbasis und Methode grundsätzliche Probleme der Frühneuzeitforschung verdeutlichen. Damit bieten sie ein fruchtbares Modell zur Nachahmung an. Erfreulich ist angesichts der vielen in den Zeiten des ‹publish or perish› rasch zusammengeschriebenen Publikationen, dass sich der vorliegende Band im ganzen durch Aufwand und Sorgfalt auszeichnet, auch wenn der eine oder andere Sachfehler begegnet (z.B. mehrfach im Kapitel über die Chirurgengesellen, vgl. Schöbi, S. 72). Der Band zielt auf eine breite Leserschaft ab, von historischen Laien bis hin zu Fachleuten, weshalb es naturgemäss nicht immer allen recht zu machen ist. So kann der Band als Lesebuch benutzt werden, da die einzelnen Kapitel der Biographie in sich geschlossen sind – was beim durchgängigen Lesen indes zu einigen ein wenig ermüdenden Wiederholungen führt; hier fragt man sich, ob das durch eine bessere Koordination nicht hätte vermieden werden können. Überflüssig erscheinen die – wohl in Rücksicht auf den interessierten Laien – forcierten Bemühungen, Spannung aufzubauen, vor allem dadurch, dass lebensgeschichtliche Passagen zu Ruf im Präsens wiedergegeben sind, fast alle anderen historischen Ereignisse jedoch im Präteritum.Wirklich leserfreundlich dagegen ist die Textgliederung mittels zahlreicher Zwischenüberschriften, ebenso die überwiegend leichte Verständlichkeit der Darstellung. Stellenweise aber häufen sich Stilblüten, z.B. wenn vom ‹wertungsfreien Blickfeld› oder vom ‹triumphalistischen Fortschrittsnarrativ des 16. Jahrhunderts› die Rede ist oder wenn es heisst: «In den Druckereien sind es die mehr oder weniger Erfolgreichen, welche die Nase im prosperierenden Medienmarkt vorn haben» (Keller, S. 38, 39). Obwohl vieles ausführlich dargelegt wird, die erwähnten Fallbeispiele bisweilen sogar ein wenig weitschweifig sind, fehlen in der Biographie, zumindest für nicht aus Zürich oder der Schweiz Stammende, manche notwendigen Wort- und Sacherklärungen, z.B. zum immerhin in einer Überschrift genannten «steinrisy»,Antistes und Reislauf, der erst hinten im «Panorama» erläutert wird.Auch 132 wird nur die Herkunft der dekorativen Abbildungen, die den Beginn jedes Aufsatzes schmücken, geklärt, nicht aber das Dargestellte selbst. Hier kann sich der aufmerksame Leser zwar vieles, doch nicht alles zusammenreimen. Aber das sind nur Marginalien zu einem insgesamt recht gelungenen Band. [Die Reihe «Jakob Ruf. Leben, Werk und Studien» wird fünf Bände enthalten; die drei mittleren Bände stellen die erste kritische Gesamtausgabe dar. Voraussichtliches Erscheinungsdatum: Frühjahr 2008 im Verlag NZZ Libro, Zürich. N.D.E.] Sabine Sander, Mainz (D) Jouanna, Jacques; Leclant, Jean (éds): La médecine grecque antique. Actes du 14e colloque de la Villa Kérylos à Beaulieu-sur-Mer les 10 & 11 octobre 2003. Paris, Diffusion De Boccard, 2004. XXII, 299 p. (Cahiers de la Villa «Kérylos», 15). I 20.–. ISBN 2-87754-155-X. Das 14. der traditionsreichen, jährlich abgehaltenen Kolloquien in der Villa Kérylos war 2003 der griechischen Medizin gewidmet; die hier anzuzeigenden Akten erschienen bereits ein Jahr später. Es handelt sich um insgesamt 16 französischsprachige Beiträge, die eine weite Spanne von Themen aus der antiken griechischen Medizin abdecken.Hierbei ist eine chronologische Reihung eingehalten,indem sechs Aufsätze zur Medizin der klassischen Zeit von weiteren sechs zur Medizin der Kaiserzeit und Spätantike gefolgt werden. Weitere Studien behandeln die Themen Papyrologie, medizinische Handschriften und die Rezeption der griechischen Medizin im arabischislamischen Kulturkreis. Der Blick auf die beteiligten Autorinnen und Autoren (in der Reihenfolge der Beiträge: Jouanna, Skoda, Byl, Demont, Magdeleine, Thivel, Jacques,Debru,Gourevitch,Roselli,Pigeaud,Boudon-Millot,Guardasole,Marganne, Jacquart, Mondrain) zeigt, dass es sich hier um eine Art «Familientreffen» ausgewiesener Fachleute handelte. Ein Werk derart heterogenen Charakters ist in wenigen Zeilen kaum adäquat vorzustellen, viel weniger noch gerecht zu würdigen. Dies gilt um so mehr, als sämtliche Beiträge mit Ausnahme eines Essays über Platon und die Medizin (A.Thivel) den Charakter von Originalarbeiten haben, in denen dichte Quellennachweise und intensives Eingehen auf die internationale Forschung begegnen. Neben rein philologischen Arbeiten,etwa zur Terminologie einzelner hippokratischer Schriften, finden sich übergreifende Fragestellungen bearbeitet. Ein originelles Beispiel ist der Beitrag von Danielle Gourevitch mit dem launigen Titel «Soranos, adieu Soranos» (S. 135–161). Die Autorin behandelt hier, wie sie zugleich wehmütig und erleichtert feststellt, nach 15 Jahren der editorischen Beschäftigung mit Soran ein letztes Mal diesen Autor.Sie beginnt mit einer Gegenüberstellung des sog.«Apgar-Score» mit Angaben Sorans zum Zustand von Neugeborenen. Wohl bewusst des fundamentalen Unterschieds zwischen moderner naturwissenschaftlicher Medizin und vormoderner Geburtshilfe kann sie gleichwohl feststellen, dass Soran im Vergleich mit Virginia Apgar «nicht schlecht abschneidet» (S. 138). Gourevitch geht es jedoch nicht um die Projektion moderner medizinischer Kenntnisse in die Antike, sondern darum, dass aktuelles medizinisches Wissen in manchen Bereichen zum Verständnis antiker Quellen beitragen kann. Dieser Hang zu einer Interdisziplinarität, der bereits frühere Arbeiten Gourevitchs auszeichnete, begegnet auch, wenn sie textliche Quellen zur Geburtshilfe mit archäologischen Skelettfunden in Beziehung setzt. Gleichermassen 133 versiert ist sie hinsichtlich inhaltlicher Anknüpfungspunkte von Geburtshilfe und mythologischer Literatur und antiken Romanen. Gourevitchs Aufsatz ist ein engagiertes und überzeugendes Plädoyer für eine Altertumswissenschaft, die zeitgenössisches Wissen zur Erklärung antiker Texte heranzieht, ohne anachronistisch zu werden. Wenn Jacques Jouanna in der Einleitung (S. XXI) feststellt, die Forschungen zur griechischen Medizin in den letzten Jahrzehnten seien zu einem der aktivsten Felder der klassischen Studien überhaupt geworden, so unterstreicht dies der vorliegende Band und liefert einen beeindruckenden Querschnitt durch die aktuellen Forschungen. Das gediegen gestaltete Buch, von erfreulich moderatem Preis, sollte in keiner Bibliothek zur Geschichte der Medizin fehlen. Karl-Heinz Leven, Freiburg im Breisgau (D) Kreft, Gerald: Deutsch-Jüdische Geschichte und Hirnforschung. Ludwig Edinger und sein Neurologisches Institut in Frankfurt am Main. Frankfurt am Main, Mabuse Verlag, 2005. 400 S. Ill. I 44.–. ISBN 3-935964-72-2. Gerald Kreft, dans son nouveau livre sur l’anatomiste et neurologue Ludwig Edinger (1855–1918), souligne qu’on doit regarder la vie et les travaux de ce savant de Francfort-sur-le-Main dans le contexte de son éducation socioculturelle juive. Son ambition est de reconstruire l’histoire de la réception de l’œuvre de ce chercheur extrêmement doué en neurosciences dans l’histoire de la médecine allemande. Pour ce but, Deutsch-Jüdische Geschichte und Hirnforschung réunit plusieurs travaux précédents de Kreft sur Edinger et son Institut neurologique (p. 111). En outre, cet ouvrage ajoute de nombreux portraits de chercheurs autour de la carrière d’Edinger à Strasbourg, Giessen et finalement à Francfort. Le travail comprend à vrai dire deux parties, l’une plutôt biographique et l’autre contextuelle. Dans une première partie, Kreft s’efforce de resituer dans le contexte scientifique et culturel de l’époque les pratiques d’investigation et la généalogie de l’organisation de l’institut d’Edinger dans la capitale bourgeoise et commerciale de la Hesse. Durant sa formation, son intérêt se porte tout d’abord sur la neuroanatomie, domaine dans lequel il est arrivé à une supériorité exceptionnelle comme l’a dit Adolf Wallenberg (1862–1949) juste après la mort de son maître (p. 37). Mais après son départ de Strasbourg, en présentant sa thèse d’habilitation à l’Université de Giessen en 1881, Edinger rencontre des obstacles qui sont associés à ses origines juives et à un climat très antisémite dans nombre de Länder allemands. Kreft développe cette thématique en détail dans un ensemble de neuf chapitres. Dans la deuxième partie thématique, commençant avec le chapitre cinq, l’auteur aborde spécialement la question de la psychologie et de la psychanalyse contemporaines et du rôle que joue Edinger dans le processus d’introduction des méthodes de réflexion et de conception au sein de l’ensemble des sciences humaines liées à la recherche sur le cerveau. En se concentrant sur ce neuroanatomiste de Francfort, Kreft restreint la perspective quand il cherche à réunifier ses découvertes sur les altérations anatomopathologiques du cerveau et la phénoménologie des névroses fonctionnelles comme, ce qui est évident, dans sa théorie de consomption des nerfs («Aufbrauchtheorie der Nerven»). Par ailleurs, il accentue l’influence esthétique de 134 Goethe chez les neurologues et psychiatres juifs allemands en montrant comment Edinger a été influencé à plusieurs reprises dans ses propres travaux par la littérature de l’époque de Weimar (p. 13). Même si Kreft prétend que l’œuvre entière d’Edinger n’avait pas fait l’objet de travaux non hagiographiques et non propagandistes (cf. travaux de Kahle et Schlote en particulier), il reste la question de savoir si Kreft lui-même a pris une route totalement différente des précédentes études de Gunther Mann (1974) ou de Heidemarie Emisch (1991). Car – telle est l’antinomie historiographique – éternelles sont les différences entre les accès aux matériaux et les perspectives des chercheurs. L’histoire de la médecine offre de multiples occasions de s’interroger pourquoi on se tient à cette source accessible ou pourquoi on a réfléchi sur cette constellation historique tout en omettant une infinité d’autres. A parcourir cet ouvrage, on se persuade aisément avec Kreft que l’histoire de l’Institut neurologique à Francfort nécessite – pars pro toto – d’être enfermé par une perspective historiographique très large, qui pose aussi plusieurs questions de socialisation, de milieu ou de réseau contributif des chercheurs innovateurs. Si la préface ambitieuse ne réussit pas à transformer le tout en un ouvrage homogène, c’est sans doute que, dans ce vaste champ, beaucoup reste à faire pour des épistémologues de la science, des sociologues du savoir et des historiens des idées et des cultures. En plus, il est à souhaiter que ce livre serve de base à la recherche sur l’influence et le destin des juifs allemands, tant dans les sciences naturelles qu’en médecine. Frank Stahnisch, Mainz (D) Leist, Anton (Hrsg.): Auguste Forel – Eugenik und Erinnerungskultur. Zürich, vdf Hochschulverlag AG an der ETH Zürich, cop. 2006. 127 S. Fr. 29.–; I 19.80. ISBN 3-7281-3046-X. Der Leser, der das Büchlein zur Hand nimmt, stutzt, wenn er den Titel liest. Er fragt sich, was Eugenik und Erinnerungskultur verbinde. Bald wird aber bei der Lektüre klar, dass es sich gewissermassen um ein Auftragswerk handelt. Zürcher Studenten hatten dagegen protestiert, dass die Büste Auguste Forels immer noch in der Universität stehe, obschon man inzwischen wisse, dass Forel ein Rassist und Eugeniker gewesen sei. Die Ethikkommission der Universität erteilte darauf dem Gremium der sechs in diesem Bändchen zu Wort kommenden Autoren den Auftrag, zur Entfernung der Büste Stellung zu nehmen. Jeder der sechs Autoren lieferte seinen Beitrag zur Thematik. Allen Artikeln gemeinsam ist das Entsetzen über die krass rassistischen Äusserungen in den Schriften von Forel. Dass er skandalöse Thesen vertrat, ist offensichtlich. Ob und wie er aber damit eine Haltung vertrat, die von einer Mehrzahl der Zeitgenossen um 1900 geteilt wurde, darüber schweigen sich die Autoren aus. Sie lassen «den Zeitgeist» nicht gelten. Es gibt im übrigen kaum Meinungsverschiedenheiten zwischen den sechs Autoren. Ihre Grundeinstellung ist ähnlich, wo der eine das Thema etwas ausweitet, engt es der andere wiederum ein.Auffallen muss, dass von den sechs Autoren nur einer Mediziner und Psychiater ist, die fünf andern dagegen Historiker und Ethiker. 135 So muss sich der Leser fragen, ob damit eine genügende Objektivität gesichert sei. Wie hätte sich wohl der eine oder andere der nichtmedizinischen Historiker in der Praxis verhalten, wenn vor ihm ein Elternpaar gestanden hätte, das ihn flehentlich darum bat, die schwer schwachsinnige, urteilsunfähige, aber liebeshungrige Tochter vor einer Schwangerschaft zu schützen? Über Sterilisationen und Kastrationen wurde in den letzten Jahren sehr viel geschrieben. Ob allerdings die Anklage wegen missbräuchlicher Handlungen durch Ärzte ebenso vehement ausgefallen wäre, hätte es nicht die Greuel der nationalsozialistischen Unfruchtbarmachungsgesetze gegeben, das muss offenbleiben. Die Autoren betonen, dass es jetzt darum gehe, das sehr emotional aufgeheizte Thema durch Forschung zu erhellen. Dazu muss in Erinnerung gerufen werden, dass die Lausanner Medizinhistoriker vorzügliche Vorarbeit geleistet haben. Immer wieder wurde ja in der Literatur darauf hingewiesen, dass der Kanton Waadt 1928 ein Gesetz zur Unfruchtbarmachung in Kraft gesetzt habe, und dies wurde jeweils mit Abscheu registriert. Nun haben die Lausanner Forschungen gezeigt, dass die in der Presse erwähnten Zahlen zur Sterilisation durchaus übertrieben waren, ferner dass das Gesetz von 1928 gerade das Gegenteil dessen anvisierte, was naive Zeitgenossen vermuteten: Da vor 1928 immer wieder Gynäkologen und Chirurgen Sterilisationen vorgenommen hatten (meist auf Verlangen der Familien oder der Vormünder), wollte der Staat Ordnung in dieses vage Geschehen bringen und eine Kontrolle darüber ausüben. Fortan mussten bei Sterilisationen bestimmte Voraussetzungen erfüllt werden; keine Rede also von einer staatlichen Förderung eugenischer Massnahmen. Doch zurück zu Forel. Nochmals: Seine rassistischen Äusserungen sind katastrophal. Aber vielleicht haben die sechs Autoren doch den Unterschied zwischen der Praxis und dem theoretischen Ansatz des Psychiaters Forel zu wenig berücksichtigt. Jakob Tanner bringt es sehr gut auf den Punkt, wenn er schreibt, dass «Forel einen Hang zu extrem wertender Etikettierung hatte, die mit effektvollen Kontrasten arbeitete». Ähnliches Etikettieren kann man bei ihm auch in seinen Bannflüchen gegen die Freudsche Psychoanalyse finden. Soll man also den grossen alten Ameisenforscher von seinem universitären Sockel reissen? Bedenken muss man dann, dass andere bedeutende Helden der Forschung auch nicht immer in allen Bezügen reine Westen hatten. Kriegshelden stehen noch immer auf ihren Sockeln, obschon man sie Massenmörder nennen könnte. Einstein hat seine Frau schmählich im Stich gelassen, sich um seinen kranken Sohn überhaupt nicht gekümmert. Man wird aufmerksam beobachten, was die Zürcher Universität mit dem Postulat ihrer Studenten anfangen wird. Christian Müller, Bern Der «Liber illuministarum» aus Kloster Tegernsee. Edition, Übersetzung und Kommentar der kunsttechnologischen Rezepte. Anna Bartl, Christoph Krekel, Manfred Lautenschlager, Doris Oltrogge. Stuttgart, Franz Steiner Verlag, 2005. 833 S. I 64.–. ISBN 3-515-08472-X. Le Tegernseer Malerbuch (Manuel des peintres du Tegernsee), recueil des recettes les plus diverses en matière de technologie artisanale, médecine, magie, mathématiques, économie domestique et autres datant du XVe–début XVIe siècle, n’était jusqu’à 136 présent accessible à un large public que sous forme d’extraits. Dans le présent ouvrage, toutes les recettes sont éditées dans le texte original en allemand de l’époque (Frühneuhochdeutsch) ou en latin, ceci en respectant les exigences scientifiques actuelles; en regard de l’original, la traduction allemande est une aide bienvenue à la lecture. Les recettes sont complétées par des chapitres introductifs qui situent les manuscrits dans leur contexte historico-littéraire, ainsi que par un commentaire, un glossaire et des index exhaustifs. La traduction, qui se lit facilement sans toutefois s’éloigner du texte d’origine, est explicitement comprise comme une aide à la lecture et non comme texte de substitution. C’est grâce à elle que le latin médiéval tardif et l’allemand de l’époque sont accessibles sans difficultés, ceci même si le lecteur ne bénéficie que de très modestes connaissances du latin et des anciennes formes de l’allemand. Le commentaire s’articule sous deux formes: d’une part, des notes de bas de page brèves et utiles sont lisibles directement sans devoir aller et venir d’une page à l’autre; d’autre part, à la suite du texte original, onze explications technologiques cohérentes et détaillées concernent différentes techniques de travail et matériaux, c’est-à-dire des thèmes centraux et abordés à plusieurs reprises. Les auteurs se sont donnés la peine d’appliquer eux-mêmes un grand nombre de ces recettes et consignes de travail, ce qui contribue souvent à une réelle compréhension et, partant, à une proposition de traduction claire. Les commentaires technologiques sont solidement étayés et constituent, avec leur riche bibliographie, une bonne lecture d’introduction à l’état de la recherche dans les domaines concernés. Grâce à leurs renvois au texte, la lecture des commentaires invite en outre immédiatement à la consultation des recettes. Dans les anciens recueils de recettes, la désignation des matériaux et les termes spécialisés constituent un problème récurrent, en particulier lorsque les matériaux sont des mélanges naturels qui ne correspondent à aucun terme précis dans notre terminologie scientifique d’aujourd’hui. Dans ces cas, le glossaire et l’index latin/ allemand ancien sont d’une grande utilité pour retrouver les passages grâce auxquels le lecteur peut se forger sa propre interprétation. Le glossaire riche de 270 entrées offre des informations concernant l’étymologie et l’usage des mots; il peut donc être également consulté comme un petit dictionnaire indépendant du texte du Tegernsee. Le présent ouvrage représente une belle réussite. La présentation des textes est le fruit d’années de travail et d’expérience. C’est ainsi que la documentation peut par exemple être utilisée de manière très différente, que cela soit comme ouvrage de référence à citer ou comme base solide d’un nouveau travail de recherche. On peut également relever la remarquable qualité de l’édition. La mise en page est claire et, malgré l’épaisseur du livre, l’auteur de ces lignes n’a observé aucune faute de frappe. En outre, son prix de 64 euros pour 833 pages reste très abordable pour un ouvrage spécialisé. C’est pourquoi il est certain qu’il ne trouvera pas seulement sa place dans les bibliothèques spécialisées, mais également dans la bibliothèque d’ouvrages de référence de tout professionnel intéressé. Kilian Anheuser, Genève 137 Literatur und Medizin. Medizin im interdisziplinären Dialog. Peter Stulz, Frank Nager, Peter Schulz (Hrsg.). Zürich, Chronos Verlag, cop. 2005. 247 S. Fr. 38.–; I 24.80. ISBN 3-0340-0721-3. Man muss nicht unbedingt, wie die bekannte Schweizer Journalistin Klara Obermüller, die Meinung vertreten, dass «Literatur und Medizin im Kampf gegen Vergänglichkeit und Tod Geschwister sind», um einen Aufsatzband zu begrüssen, der sich auf verschiedene Weise dem Thema «Literatur und Medizin» widmet. Dass es sich dabei um einen Gegenstand handelt, der inzwischen sogar durch ein gleichnamiges Lexikon (hrsg. von Bettina von Jagow und Florian Steger, Göttingen 2005) wissenschaftlich «geadelt» wurde, macht den Band auch für die Fachwissenschaft interessant. Die Aufsatzsammlung geht auf eine interdisziplinäre Arbeitstagung am Kantonsspital Luzern im Jahre 2004 zurück. Thematische Schwerpunkte der damaligen Tagung waren das Verhältnis von Goethe und Thomas Mann zur Medizin, die Poesie- bzw. Bibliotherapie und schliesslich Dichter-Ärzte. Über Goethe und die Medizin ist in der Tat bereits viel geschrieben worden. Dennoch liest man die Beiträge über «Heilkundiges in Goethes ‹Wilhelm Meister›» (Henriette Herwig), das «Herz bei Goethe» (Frank Nager), Goethes Wissenschaftsmethode (Peter Heusser) und einen Vergleich zwischen «Faust II» und «Frankenstein» (Margrit Wyder) durchaus mit Gewinn. Ähnliches gilt für das Thema «Thomas Mann und die Medizin», zu dem es seit einigen Jahren sogar einen einschlägigen Aufsatzband der Thomas Mann-Gesellschaft gibt. Wer sich für die biographischen und werkimmanenten Aspekte dieses Themas interessiert, der bekommt mit vier ganz unterschiedlichen Beiträgen von Dietrich von Engelhardt, Joseph Bättig, Thomas Sprecher und Arnaldo Benini einen ersten Eindruck von der Materie. Wie ergiebig gerade die Tagebücher für eine Pathographie Thomas Manns sind, die noch geschrieben werden muss, zeigen die Anmerkungen zu den Beiträgen dieses Themenkomplexes. Wer sich für die Bibliotherapie interessiert, die immer noch eine eher randständige Therapieform ist,der bekommt in diesem Band von Anja Nevanlinna,Peter Grob und Heidi Sprenger-Lipp eine sehr pragmatische Einführung in diese Methode. Ob allerdings schon die Empfehlung einschlägiger Ratgeberliteratur für Patienten im engeren Sinne Bibliotherapie ist, wie aus Peter Grobs Kasuistik hervorgeht, daran kann man wohl gewisse Zweifel anmelden. Zu den Dichter-Ärzten, die hier mit einer Abhandlung bedacht werden, gehört Gottfried Benn. Leider geht der Beitrag von Wilhelm Berges noch nicht auf den Fund der Sektionsprotokolle, die Benn verfasst hat, ein, da diese erst jüngst im Rahmen einer Ausstellung im Berliner Medizinhistorischen Museum der Öffentlichkeit zugänglich gemacht wurden. Den eher «bunten» Abschluss dieses Bandes bilden Prosatexte und Lyrik von Schweizer Dichter-Ärzten, über deren literarischen Wert noch die Literaturkritik befinden muss. Robert Jütte, Stuttgart (D) 138 Mandressi, Rafael: Le regard de l’anatomiste. Dissections et invention du corps en Occident. Paris, Editions du Seuil, 2003. 338 p. (L’univers historique). I 23.–. ISBN 2-02-054099-1. Depuis quelques années, les études sur le changement de regard lié à la vogue de l’anatomie à la Renaissance se multiplient. Dans Le regard de l’anatomiste, Rafael Mandressi propose un panorama de l’évolution des dissections et de leurs conséquences sur la médecine, l’histoire du corps et les arts. Sur plus de sept siècles, de 1200 à 1900, l’auteur décrit, dans une langue agréable et accessible, le changement du regard porté sur le cadavre. Le premier chapitre remet en question le préjugé selon lequel l’absence de dissections jusqu’en 1200 serait due à une interdiction de celles-ci par l’Eglise ou à une position défavorable des chirurgiens. Il dénonce en ce préjugé une position présentiste et propose de reformuler le problème pour se demander quels facteurs ont favorisé l’apparition de la dissection au XVIe siècle.Dans le chapitre suivant,il en identifie deux: le renouvellement et la redéfinition de l’anatomie et de ses méthodes suite à la multiplication des traductions de textes médicaux gréco-arabes en latin d’une part,et d’autre part les ouvertures de cadavres qui se répandent dans le cadre de certaines pratiques funéraires et judiciaires aux XIIe et XIIIe siècles, et qui permettent aux hommes de s’approprier l’intervention sur le corps mort. Le troisième chapitre questionne le rôle de la dissection comme espace et moment d’enseignement, de démonstration des textes anciens. La dissection mime la lecture du texte, et devient moment de lecture du corps. L’auteur inscrit avec finesse la dissection dans une dialectique entre le particulier et le général qui donne son sens à l’anormal, entre fragmentation – nécessitée par le processus de dissection – et homogénéité (recréée par le récit, l’historia). L’approche fine de dialectiques fondamentales pour l’histoire de la médecine et des sciences de la période moderne donne à ce chapitre une grande valeur. L’auteur replace également ces dialectiques dans les différents discours qui émergent sur le corps, en pointant leur rôle dans les représentations du corps comme machine ou comme microcosme du macrocosme. L’anatomiste est donc placé au cœur des tensions de la Renaissance et des discours sur le corps. Mandressi considère ensuite les problèmes éthiques soulevés par le nouvel intérêt de la société pour la dissection et la manière dont les autorités médicales, sociales et intellectuelles y firent face, en s’attachant particulièrement au XVIIIe siècle. Ces problèmes étaient nombreux, et l’auteur examine plus particulièrement deux d’entre eux: le problème de l’accès au cadavre et celui de la vivisection. La pénurie de cadavres disponibles à la dissection provoqua, dès le XVIe siècle, un certain nombre de pratiques – trafics de corps, notamment – qui choquèrent la population. Deux discours se développent donc: l’un souligne la cruauté de ces pratiques liées à la dissection; l’autre insiste sur le caractère nécessaire de telles pratiques, dénonçant les superstitions et les préjugés, faisant l’éloge du progrès. Mandressi reconstruit donc la «passion de l’anatomie» du XVIIIe siècle non comme un absolu, mais comme un objet de débat. Il montre par exemple comment le problème de la vivisection est posé sur un plan éthique et moral et non sur le plan de l’utilité. Il souligne enfin comment ces débats sur l’anatomie soulèvent le problème du vivant, mettant en relation les discours philosophiques sur l’animal machine et les nombreuses constructions d’automates imitant le fonctionnement du corps humain. 139 Le dernier chapitre, enfin, passe en revue les manifestations culturelles de l’anatomie du XVIe au XIXe siècle, pour montrer comment l’anatomie devient un élément indispensable du savoir de l’homme – et de la femme – cultivé(e) du XIXe siècle. Mandressi reprend donc les grands thèmes des chapitres précédents pour les réinscrire dans cette «culture de l’anatomie» dont il analyse successivement les différents aspects. L’anatomie, en effet, fait les titres des ouvrages savants. Elle opère aussi comme métaphore: elle désigne des ‹opérations de connaissance›, l’une décomposant pour mieux connaître, l’autre dépassant les apparences pour atteindre au vrai. D’autres genres littéraires et artistiques sont ensuite convoqués: le théâtre, qui la réinscrit dans l’idée de spectacle, lui permet aussi de montrer comment l’anatomie se répand dans toutes les couches de la société, y compris dans l’aristocratie. L’art anatomique, de la même manière, devient pour Mandressi un moyen de souligner comment les artistes font face au problème de la cruauté, l’inscrivant dans leurs planches comme l’un des éléments distinctifs de leur œuvre anatomique; tandis que l’apparition, dans les cabinets de curiosité puis dans les facultés de médecine, de collections de préparations anatomiques repose le problème de l’insertion du savoir anatomique dans le savoir médical. Cependant, cette accumulation d’exemples et de cas, apparemment décousue, souligne l’importance prise par l’anatomie dans la culture moderne: Mandressi, en accumulant ainsi les exemples, fragmente de nouveau son objet, comme l’anatomiste fragmente le corps. Mandressi propose ici un livre qui réussit l’exploit à la fois d’être au fait des discussions les plus récentes de l’histoire culturelle et de l’histoire de la médecine et d’offrir un texte accessible, plaisant et généraliste. Candice Delisle, London (GB) May, Ulrike; Mühlleitner, Elke (Hrsg.): Edith Jacobson. Sie selbst und die Welt ihrer Objekte. Leben, Werk, Erinnerungen. Giessen, Psychosozial-Verlag, 2005. 447 S. Ill. (Bibliothek der Psychoanalyse). I 38.–. ISBN 3-8980-6080-2. Die bekannten Autorinnen und Herausgeberinnen Ulrike May und Elke Mühlleitner haben mit einem Sammelband zur Biographie von Edith Jacobson eine hochinteressante Veröffentlichung zur Geschichte der Psychoanalyse vorgelegt. Dieser Band zeichnet in siebzehn Einzelbeiträgen ein facettenreiches Bild von Edith Jacobson (1897–1978), die eine der bedeutendsten und einflussreichsten Psychoanalytikerinnen des zwanzigsten Jahrhunderts war. Jacobson gehörte zu jener Generation jüdischer Wissenschaftler, die im Laufe der dreissiger Jahre durch die Nationalsozialisten in die Emigration gezwungen wurde, damit jedoch zu einem bedeutsamen Wissenstransfer beitrug. Edith Jacobson emigrierte erst spät. Anhand von bisher unbekannten Quellen zeigt Schröter, dass Jacobson bis 1935 in der gleichgeschalteten Deutschen Psychoanalytischen Gesellschaft sogar eine exponierte Rolle als Vermittlerin und Beraterin des Vorstandes zukam. Gleichzeitig – und scheinbar in völligem Widerspruch zu dieser Rolle stehend – war Jacobson ab 1933 in die linke Widerstandsgruppe Neu Beginnen! involviert. Mühlleitner zeichnet den Prozess der zunehmenden Politisierung Jacobsons im Laufe der frühen dreissiger Jahre und ihre Rolle innerhalb der Widerstandsgruppe detailliert nach. Ein Beitrag von Leggewie ermöglicht eine 140 zeithistorische Einordnung von Neu Beginnen! in das Spektrum des linken Widerstandes. Jacobsons Verhaftung unter der Anklage des Hochverrates, ihre Verurteilung und spektakuläre Flucht stellen May und Müller anhand von bewegenden autobiographischen Texten,Briefen und Gedichten dar. Ihren Neuanfang in den USA ab 1938 schildern Wagner und Thomson. Ehemalige Schüler charakterisieren die Jacobson dieser Zeit als sehr offene und ungezwungene, äusserst energische, manchmal irritierende Frau. Otto F. Kernberg würdigt Jacobsons Bedeutung als Theoretikerin und bezeichnet ihr Buch The Self and the Object World (1964) als «wichtigsten Beitrag zu einer umfassenden Objektbeziehungstheorie, der innerhalb der psychoanalytischen Ich-Psychologie verfasst wurde» (S. 363). May untersucht die Wurzeln von Jacobsons Theoriebildung in ihren ersten Berliner Veröffentlichungen und schafft damit die Voraussetzungen für eine differenzierte Betrachtung des postulierten Wissenstransfers. Der von May und Mühlleitner vorgelegte Band ist methodisch besonders interessant, da es ihm gelingt, eine sehr persönliche Sicht auf die Protagonistin mit einer theoriegeschichtlichen Analyse und einer wissenschaftshistorischen und zeitgeschichtlichen Kontextualisierung zu verknüpfen. Die Autorinnen und Autoren kennzeichnen eigene Interpretationen mit hoher Transparenz, und eine wiederkehrende Reflexion des Forschungsprozesses trägt zu einem sehr respektvollen Umgang mit der Biographie Jacobsons bei. Viele Querverweise ermöglichen es, einzelne Aspekte gesondert zu lesen, und der Rückgriff auf ungewöhnliche, bisher unbekannte Quellen bietet auch für Kenner der Geschichte der Psychoanalyse Überraschungen. Ausführliche Anhänge sowie abgedruckte Quellentexte tragen zum hohen Nutzwert des Buches bei, dem man allenfalls gelegentliche Übergenauigkeit und Detailversessenheit vorwerfen könnte. Ruth Kloocke, Berlin (D) Michel, Simone: Die magischen Gemmen. Zu Bildern und Zauberformeln auf geschnittenen Steinen der Antike und Neuzeit. Berlin, Akademie Verlag, cop. 2004. XVI, 580 S. Ill. I 128.–. ISBN 3-05-003849-7. Depuis l’ouvrage magistral de C. Bonner (1950), puis le catalogue de la collection de la Bibliothèque nationale (Armand Delatte et Philippe Derchain,1964),aucune étude d’ensemble n’avait repris le dossier des gemmes magiques, ces pierres gravées de figures et de signes étranges qui connurent une grande vogue à l’époque romaine impériale. Simone Michel, qui a déjà publié le catalogue des gemmes magiques du British Museum (2001), nous livre un nouveau bilan bienvenu, issu de sa thèse d’habilitation, qui actualise nos connaissances grâce à un imposant catalogue thématique richement illustré et commenté. En introduction, l’auteur définit la spécificité de ce matériel. Probablement fabriquées en milieu alexandrin, les pierres portent un décor où se juxtaposent les images et les noms de divinités de différentes origines, gréco-romaines, égyptiennes, juives et chrétiennes. Leur efficacité magique repose non seulement sur le choix des motifs et des inscriptions mais sur celui des minéraux auxquels les Anciens attribuaient des propriétés qui ont fait l’objet de plusieurs traités. L’historique des travaux illustre le statut particulier de ces gemmes, à la fois collectionnées dès le XVIIe siècle et longtemps délaissées par les chercheurs qui n’y 141 voyaient qu’un sous-produit de l’art antique à cause de leur facture souvent sommaire et des croyances véhiculées, en marge de la religion officielle. Ce jugement de valeur n’est plus d’actualité à l’heure où les rapports entre magie et religion, rationnel et irrationnel ne sont plus compris en terme d’opposition dans le système de pensée antique. Le décor de ces pierres nous offre un biais privilégié pour approcher l’imaginaire collectif, comme le démontrent leurs multiples rapports avec d’autres savoirs, en particulier astrologiques, mais aussi médicaux et magico-religieux. Le commentaire s’attache à dégager les lois qui régissent le fonctionnement des gemmes magiques. Il est découpé en trois parties évoquant différents domaines d’intervention, de la magie blanche (I. «Regeneration und göttlicher Schutz, d’Osiris à Jésus Christ»), à la magie noire, souvent associée à la magie amoureuse (III. «In Stein gebannte Gefühle»). La deuxième partie, consacrée à la prévention et à la guérison des maladies (II. «Heilmittel und Prophylaxe»), intéressera plus particulièrement l’historien de la médecine. L’auteur y démontre l’influence de l’astrologie sur le choix des pierres dont les couleurs sont associées à des planètes, comme le confirment les textes magiques. A la division du zodiaque en signes et décans correspond le découpage du corps en différentes parties. Le signe du scorpion, comme la gemme gravée de l’animal, gouverne ainsi les organes sexuels; d’ordinaire en jaspe jaune, la pierre protège aussi des piqûres et morsures d’animaux dangereux. Le serpent Chnoubis, associé au premier décan du lion, assure différentes fonctions selon le type de pierre, apaisant les maux d’estomac quand il est gravé sur un jaspe ou une cornaline rouge, garantissant la lactation sur une calcédoine. L’exemple des gemmes utérines illustre ce mode d’interprétation qui doit se combiner avec d’autres niveaux de lecture, au carrefour de la magie et de la médecine. Le catalogue thématique composé d’environ 2600 pièces constitue un précieux outil de travail, assorti de 8 planches couleur et de 384 dessins et photos noir-blanc d’excellente qualité, offrant de nombreuses pièces jusqu’ici inédites. Un utile glossaire des noms, logoi et palindromes magiques, des index et concordances viennent compléter cet ouvrage important qui marque une nouvelle étape dans la redécouverte d’un matériel trop longtemps négligé. Véronique Dasen, Fribourg Ostermaier, Georg: Über Nervosität. Zur Geschichte der funktionellen Nervenkrankheiten. Norderstedt, Books on demand GmbH, cop. 2005. 352 S. I 21.80. ISBN 3-8334-2563-6. Der bewundernswert belesene Verfasser liefert in diesem Werk nahezu enzyklopädische Daten über Publikationen aus dem Gebiet «funktionelle Nervenkrankheiten» im Zeitraum vom 17. bis 19. Jahrhundert. Sie wurden bereits in der Antike in Hypochondrie und Hysterie eingeteilt, aber erst seit den Arbeiten von Thomas Willis (1621–1675) als Krankheiten des Nervensystems erkannt. Als Gehirnkrankheiten wurden sie in der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts erstmals von dem französischen Arzt Etienne-Jean Georget (1795–1828) bezeichnet. Aufgefasst als psychische Erkrankung wurde die Hypochondrie später von Frédéric Dubois (1799–1873). Erstmals von dem US-Forscher George Miller Beard (1839–1883) wurde dann der Name 142 «Neurasthenie» benutzt. Das Krankheitsbild der Hypochondrie hat seit damals an Bedeutung verloren. Allerdings ist sie noch in der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts eine «Modekrankheit» und für Ärzte eine «Verlegenheitsdiagnose» gewesen. Der Hysterie wurde im 19. Jahrhundert besondere Aufmerksamkeit geschenkt, und dies beginnend 1859 von Paul Briquet und später von vielen anderen Autoren, hauptsächlich von Charcot, Möbius, und von Freud und Breuer. Ende des 19. Jahrhunderts wurde häufig in der Therapie der Hysterie Hypnose benutzt, wobei dieses Vorgehen manchmal zu unzulässigen Experimenten geführt hat. Einige Ärzte dieser Epoche, wie z.B. Charcot, Flourens, Möbius, Freud, gingen in die Medizingeschichte nicht nur als Psychiater, sondern auch als hervorragende Neurologen ein. Die Symptomatologie vieler funktioneller Nervenkrankheiten hat sich im Laufe von Jahrhunderten kaum wesentlich verändert. Teilweise geändert hat sich dagegen die angewandte Nomenklatur. So wurde z.B. aus der Hysterie eine «Konversionsneurose» oder «dissoziative Störung». Der «Kopfdruck» der ersten Hälfte des 19. Jahrhunderts wird heute «Spannungskopfschmerz» genannt usw. Nicht geändert hat sich die Bezeichnung «nervöses Zeitalter», die im 19. Jahrhundert angewandt wurde und weiterhin sehr aktuell ist. Ebenfalls aktuell ist die Aussage von Möbius über die forensischen Aufgaben eines Psychiaters, von dem verlangt wird, dass er sich gutachtlich darüber äussert, ob der oder der Mensch geistig normal sei. Dabei hat der Gutachter nach wie vor «keinen anderen Anhalt, als seine persönliche Meinung». Das Buch von Ostermaier enthält einige wenige Schreibfehler, die in einem so umfangreichen Werk fast unumgänglich sind. Falsche Angaben haben sich in die Schilderung der Person von S. A. Tissot eingeschlichen. Er war kein «französischer» Arzt, sondern ein Romand, also ein Schweizer französischer Muttersprache. Seine Vornamen lauteten nicht «Simon-André», wie es einige Lexika irrtümlich angeben, sondern Samuel-Auguste-André-David1. Erwähnenswert wäre auch, dass Tissot bereits 1770 nicht nur die Symptomatik nahezu sämtlicher uns heute bekannter Formen epileptischer Anfälle schilderte, sondern auch zur Verlaufsprognose und zum Entstehungsmechanismus der Epilepsie Stellung genommen hat. Er kann als Gründer der modernen Epileptologie betrachtet werden. Im Zusammenhang mit den von Ostermaier lobenswerterweise ausführlich beschriebenen «Krankheiten unter der Larve von Rückenmarksaffektionen» wäre noch die – allerdings erst zu Beginn des 20. Jahrhunderts beobachtete – «Camptocormie» zu erwähnen. Es handelte sich dabei um eine bei Soldaten auftretende posttraumatische, hysterische Zwangshaltung mit einem nach vorn gebeugten Rumpf, die in der Regel durch ein psychotherapeutisches Gespräch geheilt werden konnte2. Obwohl dies eigentlich den Rahmen des Hauptthemas sprengt, so findet man in dem hier besprochenen Werk auch Angaben über die Entdeckung elektrophysiologischer Vorgänge Ende des 19. Jahrhunderts. Mit Recht wird erwähnt, dass 1875 Richard Caton «elektrische Erscheinungen an tierischen Gehirnen zuerst beobachtet hat». Nicht einwandfrei ist hingegen die Angabe, dass «es 1890 Fleischl von Marxow als Erstem gelang, Gehirnaktionsströme zu registrieren». Hier wäre zu präzisieren, dass die erste deutschsprachige Mitteilung darüber, insbesondere auch über die visuellen evozierten Potentiale, von einem jungen polnischen Physiologen,Adolf Beck, stammt3. Erst nachher teilte Fleischl von Marxow mit, dass er bereits 1883 in der kaiserlichen Akademie der Wissenschaften in Wien ein versiegeltes Couvert deponiert habe, welches einen Bericht über ähnliche Beobachtungen enthält und den er jetzt publik macht4. 143 Diese kritischen Bemerkungen ändern nichts an der Tatsache, dass es sich bei dem Buch von Ostermaier um ein informatives Nachschlagewerk handelt, das besonders für Psychiater, Neurologen und Medizinhistoriker sehr lesenswert ist. Kazimierz Karbowski, Bern Literatur 1 Karbowski, K., «Au sujet des prénoms de Tissot (1728–1797)», Gesnerus 57 (2000) 84–87 2 Souques, A., Rosanoff-Saloff, M., «La camptocormie; incurvation du tronc, consécutive aux traumatismes du dos et des lombes; considérations morphologiques», Rev. neurol. 28 (1914– 1915) 937–939 3 Beck, A., «Die Bestimmung der Localisation der Gehirn- und Rückenmarksfunctionen vermittels der elektrischen Erscheinungen», Centralbl. Physiol. 4 (1890) 473–476 4 Fleischl v. Marxow, E., «Mittheilung, betreffend die Physiologie der Hirnrinde», Centralbl. Physiol. 4 (1890) 537–540 Pedanius Dioscorides of Anazarbus: De materia medica. Translated by Lily Y. Beck. Hildesheim, Zürich, New York, Olms-Weidmann, 2005. XXVIII, 540 S. (Altertumswissenschaftliche Texte und Studien, 38). I 78.–. ISBN 978-3-487-12881-8. Il De materia medica è il più importante trattato di farmacologia che ci sia giunto dall’antichità; sull’autore, Pedanio Dioscoride, contemporaneo di Plinio e originario di Anazarbo, città della Cilicia, abbiamo solo scarse notizie biografiche, ricavate dalla Prefazione alla sua stessa opera, secondo cui avrebbe raccolto il materiale scientifico durante i viaggi e la vita «militare», forse come medico delle legioni o vivendo in maniera rude, «come un soldato», con l’attività di medico itinerante. Ben diversa fu la fama del trattato, redatto presumibilmente nella seconda metà del I d.C.; nel periodo in cui la conoscenza del greco era scarsa, come la tarda età imperiale e l’alto medioevo, fu tradotto in latino, arabo, armeno e si diffuse in una zona amplissima, che andava dall’Atlantico settentrionale ai paesi islamici, come si vede dai manoscritti. Il De materia medica, in cinque libri, ci conserva circa 2000 ricette basate su prodotti soprattutto vegetali, ma anche animali e minerali e nell’ambito della medicina e della farmacologia ebbe influsso fino agli inizi dell’Ottocento. Il sistema di classificazione di Dioscoride, che nella Prefazione si dichiara contrario all’ordine alfabetico, permette di suddividere i rimedi secondo le loro proprietà e non fu soppiantato a livello teorico fino alla metà del Settecento, quando Carlo Linneo pose le basi della moderna tassonomia botanica introducendo la nomenclatura binomia, costituita da due nomi latini, il primo indicante il genere, il secondo la specie. La storia della trasmissione del testo è piuttosto complicata, e nell’Aldina del 1499 compaiono anche due brevi trattati di tossicologia (De venenis e De venenatis animalibus) certamente pseudodioscoridei. Nel Rinascimento l’interesse per il De materia medica è forte e sarebbe lungo ricordare la serie delle traduzioni in latino umanistico e in lingue europee; particolare successo ebbe nel Cinquecento l’opera del senese P. A. Mattioli, che nel 1544 pubblicò una traduzione italiana (in volgare toscano) per rendere fruibile Dioscoride a «medici e speziali»1. Qualcosa di simile si può dire per il lavoro di Lily Y. Beck che 1 Cfr. I discorsi ne i sei libri della materia medicinale di Pedacio Dioscoride Anazarbeo, ed. V. Valgrisi e B. Costantini (Venezia 1557), Epistola dedicatoria, p. 5. 144 ha il merito di aver tradotto, fondandosi sull’edizione di M. Wellmann (1906–1914), un’opera fondamentale per renderla accessibile non solo ai cultori degli studi classici, ma anche a medici, farmacisti, botanici. Inoltre il volume va a colmare un vuoto specifico, perché i lettori di lingua inglese finora disponevano solo del lavoro di John Goodyer, che fra il 1652 e il 1655 fece una traduzione sulla base di un testo circolante all’epoca (forse una traduzione latina) che però fu pubblicata soltanto nel 1934 da Robert T. Gunther e non era abbastanza precisa nel rendere l’esattezza del testo antico in relazione alla botanica e alla farmacologia, oltre ad avere un linguaggio ormai antiquato (un aggiornamento fatto nel 20002 non aveva risolto il problema, come nota J. Scarborough nella sua Introduction [pp. XIII–XXI: XX]). Il volume si apre con la lista delle abbreviazioni (pp. IX–XI); particolarmente significativa è la lista B che riguarda gli studiosi di classificazioni botaniche utilizzati dalla Beck per le sue accurate identificazioni quando manca quella linneiana; ad es. l’iris ha tre specie identificate, due linneiane e una di Lamarck (I,1). Per questo è stato fondamentale il lavoro di J. André3 e in parte il Greek English Lexicon di LiddellScott-Jones (p. XXVII); segue la tabella di pesi e misure (p. XIII) sempre utile per la comprensione di opere di questo genere. Dopo l’introduzione di Scarborough, di cui si è già detto, abbiamo la prefazione dell’autrice (Preface, pp. XXII–XXVIII); la traduzione dei cinque libri occupa le pp. 1–401 seguita da una bibliografia essenziale (pp. 402–404). Molte pagine sono dedicate agli indici (pp. 406–540); il primo, Index of Plants and Plant Products, è funzionale alla consultazione del volume a partire dal nome inglese di cui si dà il corrispondente greco, occorrenze nel testo e l’identificazione botanica secondo Linneo o altri (con rimandi ad André e LSJ). Con lo stesso criterio sono registrati animali (pp. 490–494) e minerali e materiali inorganici (pp. 495–498). Nell’ultimo indice (Medical Index, pp. 499–540) viene fatto un elenco di patologie e rimedi, in ordine alfabetico, con i passi di riferimento; particolarmente nutriti sono ad es. gli elenchi degli analgesici (Analgesic) o delle cure contro i morsi di vari animali (Bites). La Beck, consapevole delle difficoltà della traduzione, ricorda l’espressione traduttore/traditore4 affermando con modestia che il massimo che si può desiderare è approssimarsi all’intenzione dello scrittore, ma riuscendo nei fatti a rendere con chiarezza e precisione le sfumature della lingua e dello stile dioscorideo, che è di studiata semplicità, tranne nella ricercata prefazione, che vuole differenziarsi dal resto dell’opera; sempre presente è l’attenzione alla specificità dei termini botanici. Per concludere ci auguriamo che esca presto il commento annunciato (p. XXI) per completare questo importante e utilissimo lavoro. Daniela Fausti, Siena (I) 2 In anni recenti si possono inoltre segnalare la traduzione spagnola di Garcia Valdés, Manuela, Dioscórides, Plantas y remedios medicinales (de materia médica), libros I–III e IV–V. Pseudo Dioscórides, Plantas y remedios medicinales (2 voll.), Introducción, traducción y notas, Gredos (Madrid 1998), e quella tedesca di Aufmesser, Max, Pedanius Dioscorides aus Anazarba. Fünf Bücher über die Heilkunde, Altertumswissenschaftliche Texte und Studien, 37 (Hildesheim 2002). 3 Les noms des plantes dans la Rome antique (Paris 1985). 4 In italiano nel testo (p. XXVII). 145 Stahnisch, Frank; Steger, Florian (Hrsg.): Medizin, Geschichte und Geschlecht. Körperhistorische Rekonstruktionen von Identitäten und Differenzen. Wiesbaden, Franz Steiner Verlag, 2005. 297 S. Ill. (Geschichte und Philosophie der Medizin. History and philosophy of medicine, 1). I 49.–. ISBN 3-515-8564-5. Diese Publikation geht auf ein Symposium zurück, welches 2003 an der FriedrichAlexander-Universität Erlangen-Nürnberg unter dem Titel «Anatomie, Körper, Geschlechterdifferenz. Medizinhistorische Perspektiven von der Antike bis heute» stattfand. In dem 13 Beiträge umfassenden Sammelband werden körperhistorische Rekonstruktionen von Identitäten und Differenzen auf die Kategorie Geschlecht bezogen. Die Konzeption des Buches knüpft an der neueren kulturwissenschaftlichen Forschung an und vollzieht demnach eine Einbettung zentraler Kategorien und Themenfelder in historisch, soziokulturell je spezifisch zu erschliessende Kontexte. Damit wird auch ein besseres Verstehen kultureller Codierungen dichotomer Differenzen ermöglicht. Aus kulturwissenschaftlicher Perspektive wird «dem Verhältnis der Geschlechterkategorie zur Medizin, den unterschiedlichen Modi allgemeiner Erfahrung mit Medizin sowie den Einflüssen von kulturell bedingten Wissensbeständen» und Wissenschaftspraktiken nachgegangen. Die medizin- und wissenschaftshistorische Beschäftigung mit der Kategorie Geschlecht verdeutlicht die kulturhistorische Dimension von Körperlichkeit, welche durch die Fokussierung auf verschiedene historische Perioden, unterschiedliche Gesellschaftsformationen nochmals pointiert wird. Neben der Bedeutung medizinhistorischer Forschungen und ihren Potentialen für die Kulturwissenschaften werden aber auch Desiderate benannt, die insbesondere in einer innerfachlichen und transdisziplinären Vernetzung gesehen werden. Die interdisziplinäre Ausrichtung des wissenschaftlichen Bandes setzt hierfür ein positives Beispiel. Die einzelnen Beiträge sind um die beiden gesetzten Schwerpunkte von Identitäten und Differenzen gruppiert. Der zeitliche Rahmen spannt sich von der Antike bis zur frühen Gegenwart. Die Ausführungen im Teil Identitäten analysieren Geschlecht und Körperwahrnehmung (Sabine Föllinger), ärztliche Schönheitsratschläge (Sabine Sander), Konstitutionen von Körperbildern (Thomas Schnalke), Patientinnen-Geschichten (Marion M. Ruisinger), die Virilität des Hochschulbetriebs (Eva Brinkschulte), Ärztinnen und Frauenengagement (Marita Krauss) sowie medizinhistorische und ethisch-rechtliche Aspekte von Geschlechtsumwandlung (Andreas Frewer und Christian Säfken). In diesem Abschnitt werden verschiedenste Artefakte wie ärztliche Ratgeber, literarische Quellen, anatomische Sammlungen oder die Textgattung der Konsiliarkorrespondenzen als Analysematerial medizinhistorischer Forschung stark gemacht. Die Ausführungen des zweiten Teils reflektieren stärker aktuelle kulturwissenschaftliche Zugänge: So macht beispielsweise der Beitrag von Hans-Georg Hofer zur Neurasthenie im Spannungsfeld von Medizin- und Körpergeschichte sichtbar, wie diskursanalytische Zugänge zu Körper und Wissen und die damit einhergehende Fassung von «Krankheit als Wissensformation» innovative Perspektiven in der Medizingeschichte eröffnen und klare Anknüpfungslinien für weitere interdisziplinäre Auseinandersetzungen zeitigen können. Hartmut Kugler benennt in seinem Beitrag zu Liebeskrankheit im mittelalterlichen Roman explizit produktive Forschungsfelder für mediävistische Literaturwissenschaft und Medizingeschichte. Ortrun Riha thematisiert u.a. die verschiedenen Ausgangsbedingungen 146 der Rezeption konstruktivistischer Ansätze und der Körpergeschichte in der Mediävistik. Sie zeigt Pole, Stufen, Übergänge hinsichtlich der Geschlechterdifferenz im Mittelalter auf. Frank Stahnischs Beitrag über Szientismus und Geschlechterdifferenz in der anatomischen Hirnforschung setzt nicht nur zeitlich, genealogisch interessante Akzente zur «neuronalen Natur des Weiblichen», sondern er benennt auch die Aktualität der Debatte in der Gegenwart. Schliesslich analysiert Johanna Bleker Fragen von Frauenemanzipation und Vererbungswissenschaft im ersten Drittel des 20. Jahrhunderts, und im letzten Beitrag stellt Florian Mildenberger die interessante These von diskursiver Deckungsgleichheit von Hermaphroditismus und Homosexualität im medizinischen Diskurs (1950–1960) zur Diskussion. Eine stärkere Anbindung an gegenwärtige Debatten wäre wünschenswert, da sie die Relevanz (medizin-)historischer Zugänge noch deutlicher machen würde. Sowohl die thematische Vielfalt der Beiträge als auch die unterschiedlichen methodologischen wie methodischen Herangehensweisen der Autorinnen und Autoren veranschaulichen die Potentiale medizinhistorischer Forschung und machen den Band spannend und lesenswert. Elisabeth Mixa, Wien (A) Stenzel, Oliver: Medikale Differenzierung. Der Konflikt zwischen akademischer Medizin und Laienheilkunde im 18. Jahrhundert. Heidelberg, Carl-Auer Verlag, 2005. 188 S. I 19.95; Fr. 35.–. ISBN 3-89670-341-2. Warum gab es seit dem 18. Jahrhundert die vielzitierte «Medikalisierung», und wie lässt sich dieser Prozess angemessen begreifen – das sind die Fragestellungen dieser Kieler Dissertation.Ausgangspunkt sind die beiden bisher im deutschen Sprachraum gängigsten Deutungen: Ute Frevert konzipierte 1984 Medikalisierung als von der Obrigkeit gesteuerten Prozess der Modernisierung und Rationalisierung. Demgegenüber betonte Francisca Loetz 1993 übereinstimmende Interessen von Ärzten, Obrigkeit und Patienten an einer Verbesserung der medizinischen Versorgung, die – im einzelnen durchaus konfliktuell – ausgehandelt wurde. Ähnlich argumentierten Faure 1993 für Frankreich und Lindemann 1996 in einer Fallstudie zu BraunschweigWolfenbüttel. Stenzel widerspricht Freverts Deutung mit dem Hinweis auf die im 18. Jahrhundert nur geringfügige Aktivität von Obrigkeiten, ihre Ziele durchzusetzen, die zwischenzeitlich als strukturelles «Vollzugsdefizit» des frühmodernen «Staates» diskutiert wurde. Gegen Loetz führt er ins Feld, dass es den Ärzten nicht um die Verbesserung der Versorgung, sondern um den eigenen Lebensunterhalt ging. Sie betreibe eine implizite Harmonisierung gegenläufiger Interessen der am Medikalisierungsprozess Beteiligten. Stenzel geht der Frage nach, wie ein medizinisches System entstehen konnte, das auf der wissenschaftlichen Ausbildung der Ärzte beruhte, eine Profession durch Zertifikate kreierte, einen Monopolanspruch auf Heilung erhob und einen Krankheitsbegriff verwendete, der zunehmend von der Person abstrahierte. All dies stehe im Gegensatz zur ländlichen Lebenswelt, in der Heiler auf der Basis von Vertrauen durch (längere) Bekanntheit am Ort und unter Bezugnahme auf glückliche Kuren bevorzugt wurden, also nicht formale Ausbildung, sondern Plausibilität von Leistung entscheidend war; Krankheit wurde lebensweltlich u.a. unter Bezugnahme auf Dring- 147 lichkeit sozial konstruiert. Es herrschte Pluralismus der Heiler und Methoden. Konzeptualisiert wird der historische Wandel als offene Partie, in der anfangs Obrigkeit und Ärzte eher gemeinsame Interessen hatten, während auf der anderen Seite traditionelle Heiler und Landbevölkerung standen. Die spätere Durchsetzung des ärztlichen Monopols sei um so erstaunlicher, als die akademischen Ärzte hinsichtlich der Krankheitsbewältigung nicht besser gerüstet waren als die Laienheiler. Die Mediziner waren der Lebenswelt aber fremder. Dementsprechend könne also nicht davon ausgegangen werden, dass Krankheitsbehandlung als Funktionserfüllung wesentlich für die Entstehung des medizinischen Systems war. Diese Entkopplung des tatsächlichen Nutzens von dem trotzdem möglichen Aufstieg eines neuen Funktionssystems ist der wesentliche neue Punkt in Stenzels Argumentation. Neben der Unterstützung durch das politische System habe Autopoiesis, also die Bezugnahme des medizinischen Systems auf sich selbst, und die autonome Definition seiner Aussenkontakte gewirkt. Ansonsten macht Stenzel «Kontingenz» stark, also Zufall in dem Sinn, dass der Ausgang der Partie weder unmöglich noch unbedingt erwartbar war. Erkennbar wird hier anhand der Luhmannschen differenzierungstheoretischen Kategorien argumentiert. In den einzelnen Kapiteln analysiert Stenzel anhand der Beschwerden an die deutsche Kanzlei, die für die Herzogtümer Schleswig und Holstein zuständig war, die Konfliktlinien innerhalb des entstehenden medizinischen Systems. Er arbeitet dabei die oben genannten Differenzen zwischen dem lebensweltlichen und dem modernen medizinischen System überzeugend und quellennah heraus. Auch werden die Phasen der Entwicklung von der Medizinalordnung des 17. Jahrhunderts, die das neue medizinische System «entfesseln» sollte, über die zögerliche Unterstützung durch die Obrigkeiten bis 1750 deutlich: Diese inquirierte nur auf Antrag von anderen Medizinalpersonen und förderte die Ansiedlung von Ärzten nie aktiv. Die in der Medizinalordnung statuierte angebliche Überlegenheit der Ärzte entfaltete also mangels Ressourcen keine weitergehende Wirkung in der Lebenswelt. Erst nach der Jahrhundertmitte wurde auch nach langen Untersuchungen, die wie vorher die örtlichen Verhältnisse gründlich durchleuchten sollten, regelmässig zugunsten der Ärzte entschieden. Die Konzeptualisierung dieser Dissertation, nämlich die «ländliche Lebenswelt» der fernen Regierungskanzlei gegenüberzustellen, mag Stenzels Deutung zulassen. Allerdings bleiben viele Fragen offen: Analytisch und empirisch ist die Konstruktion der Medikalisierung ohne Städte – selbst in den Herzogtümern – fragwürdig. Was selbst in Landstädten Handwerker, Bürger und andere an medizinischen Leistungen – nota bene – bei Ärzten nachfragten, wissen wir z.B. aus deren Praxisjournalen. Loetz und andere zeigten auch, dass die Nachfrage nach wundärztlichen Leistungen weit verbreitet war, einer anderen Anbietergruppe mit einer immerhin formalen handwerklichen Ausbildung. Schliesslich ist auch die medikale Nachfrage des Adels zu beachten, die sich u.a. in den Patientenbriefen an Ärzte gut verfolgen lässt. Stenzel lässt aber systematisch diese verschiedenen Akteure aus, die im Medikalisierungsprozess eine bedeutende Rolle spielten, weil sie die – teilweise – erfolgreiche Funktionserfüllung der Ärzte bei ihren eigenen Krankheiten erlebt hatten (oder jedenfalls daran glaubten) und entsprechend den Medizinern gewogene Gesetze machten. Als kulturelle Vermittler sind sie seit zwanzig Jahren in der Forschung bekannt. Es muss deshalb offenbleiben, ob Stenzels These, die medikale Differenzierung sei kontingent erfolgt, im Rahmen einer umfassenderen, sozialgeschichtlich fundierten 148 Analyse des Medikalisierungsprozesses theoretisch und empirisch haltbar ist. Dazu wäre auch eine breitere Quellenbasis notwendig. Nichtsdestoweniger ist Stenzels Arbeit intellektuell sehr anregend und empirisch dicht. Martin Dinges, Stuttgart (D) Zergliederungen. Anatomie und Wahrnehmung in der frühen Neuzeit. Hrsg. von Albert Schirrmeister unter Mitarbeit von Mathias Pozsgai. Frankfurt am Main, V. Klostermann, cop. 2005. 363 S. Ill. (Zeitsprünge. Forschungen zur frühen Neuzeit, Bd. 9 [2005] H. 1/2). I 61.–. ISBN 3-465-03383-3. Cet ouvrage, pourvu d’une riche illustration, rassemble quatorze études, rédigées en allemand ou en anglais et portant sur différents aspects de l’histoire de l’anatomie du XVIe au XVIIIe siècle. Il fait suite à un colloque tenu à Francfort en 2002. Le fil directeur annoncé dans le titre et défini dans l’introduction, est le concept de Wahrnehmung (difficile à traduire car il recouvre aussi bien la «perception» que l’«observation»). Selon les éditeurs scientifiques, il s’agit d’une «description qui englobe les différentes possibilités qu’a l’homme de réagir avec le corps, les sens et l’esprit à des phénomènes, des événements ou des personnes» (p. 2); elle permet ainsi d’aborder l’anatomie d’une manière interdisciplinaire, de mieux la situer dans le contexte culturel et social. La première partie regroupe des études sur Vésale: sont examinés l’impact effectif du De humani corporis fabrica, la nature des changements apportés par le développement de l’anatomie à la Renaissance et le statut ambigu de la dissection dans la constitution du savoir médical, le lien entre l’essor de l’anatomie et celui de l’architecture et les modalités de la diffusion des œuvres et de leur contenu, au travers de l’exemple de Juan Valverde, éditeur et imitateur de Vésale. La deuxième partie est consacrée à la question des figures et pose la question de leur rôle exact dans la science anatomique, montrant notamment qu’à l’époque classique elles n’ont pas valeur de preuve, en général, mais possèdent en revanche de multiples fonctions comme celle d’organiser le savoir. La troisième partie, «contextes discursifs et disciplinaires», rassemble des études de cas dont le lien n’est pas évident mais qui présentent chacune beaucoup d’intérêt. L’une d’elles par exemple, porte sur les enjeux d’une pratique a priori anecdotique, la chirurgie esthétique visant à effacer les marques de naissance: l’auteur montre, au travers d’une lecture de la Magia naturalis de della Porta, que cette chirurgie particulière correspond à une représentation du corps humain, de ses relations avec l’âme et avec l’univers, caractéristique de la pensée néoplatonicienne de la fin du XVIe siècle. Enfin, la quatrième section, dont l’unité n’est pas plus manifeste, offre plusieurs articles qui, par leur thème et leur méthodologie, renouvellent et enrichissent eux aussi l’histoire de l’anatomie: le rôle des dissections publiques, la production des modèles anatomiques, la vivisection (mais chez Claude Bernard, qui apparaît ainsi, curieusement, dans un livre sur la frühe Neuzeit …); l’ouvrage se termine par une étude intéressante et originale sur la représentation de la peau d’écorchés humains à l’époque moderne. Ce livre s’inscrit dans une tendance assez récente (illustrée par exemple par les travaux de Rafael Mandressi, ou l’ouvrage collectif édité en 2003 par Jürgen Helm et 149 Karin Stukenbrock), qui souhaite intégrer l’anatomie dans une histoire intellectuelle globale et qui met en relation l’histoire des concepts et celle des objets, des pratiques, des textes et des autres champs du savoir. On peut n’être pas convaincu ici par l’effort d’unité qu’exprime l’introduction, le concept de Wahrnehmung étant suffisamment vague pour recouvrir à peu près ce qu’on veut. Il n’en demeure pas moins que les études particulières, qu’il n’est pas possible de commenter ici indépendamment, apportent incontestablement du nouveau, d’une part en s’intéressant à des aspects ou des auteurs jusqu’alors mal connus, d’autre part en couvrant un champ géographique large, à savoir toute l’Europe occidentale. D’un point de vue pratique, on peut regretter l’absence d’un index des auteurs ainsi que de résumés en anglais, qui auraient offert à cet ouvrage une plus large diffusion, assurément méritée. Stéphane Schmitt, Paris (F) 150